La présidente du Haut Conseil du Dialogue social épouse la démarche du ministre de la Justice Ismaila Madior Fall qui, dans l’une de ses sorties, a menacé de couper les salaires des travailleurs de la Justice. Pour cause, ces derniers observent toujours leur mot d’ordre de grève. Un mouvement d’humeur qui a fini par installer des dysfonctionnements dans la bonne marche de l’administration.
La grève des travailleurs de la justice continue sur toute l’étendu du territoire national. Ce mouvement d’humeur a provoqué la colère des usagers. Des citoyens qui peinent à avoir des papiers au niveau des tribunaux. Depuis le déclanchement de cette série de grèves, ils sont obligés de rebrousser chemin, car le mot d’ordre du syndicat des travailleurs de la justice est passé par là.
Face à cette situation, le ministre de la Justice Ismaila Madior Fall a menacé de couper les salaires de ces travailleurs qui continuent d’observer le mot d’ordre.
Pour Innocence Ndiaye, qui tenait un point de presse hier, à Ziguinchor, « cette volonté du ministre de la Justice est conforme à la loi ». Car, dit elle, « le gouvernement du Sénégal a fait des pas importants, et de sérieuses propositions aux syndicalistes qui ne veulent pas varier sur dans position ».
« Le ministre de la Justice est dans son droit. Car, selon la règle, le salaire c’est la rémunération d’un travail fait. Donc, si vous ne travailler pas, on doit couper votre salaire. Plusieurs fois, le ministre a tenu des négociations avec les syndicats, mais ils ne veulent pas céder. Et ils se sont radicalisés. Le ministre de la Justice est dans son droit de prendre cette décision », explique la présidente du Haut Conseil du Dialogue social, hier, à Ziguinchor, en marge du point de presse qui a sanctionné le forum qu’elle a organisé dans son fief de Tiléne.
Néanmoins, en sa qualité de présidente de haut Conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye ne perd pas d’espoir de voir les grévistes revenir sur leur décision, et accepter la main tendue du gouvernement qui leur a fait pas mal de propositions.
« En tant que présidente du haut conseil du dialogue social, je voudrais appeler les syndicats à les rencontrer de nouveau. J’ai agi lors de notre première rencontre pour qu’il y ait une baisse de tension. Je leur demande de surseoir à leur grève », soutient t elle.
La rédaction avec MLS
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