Malgré la réduction du nombre des reportages du fait de la pandémie de Covid-19, ce chiffre est stable par rapport à 2019. Mais l’association note que ces journalistes sont de plus en plus souvent tués dans des pays en paix.
C’est ainsi qu’en 2020, 50 journalistes ont été tués et près de sept sur dix l’ont été dans des pays en paix et non des zones de guerre, annonce Reporters sans frontières (RSF) dans son bilan annuel publié ce mardi.
Avec 50 journalistes tués en 2020 dont la majorité dans des pays en paix, et près de 400 autres emprisonnés, selon Reporters sans frontières (RSF), cette année témoigne de nouveau de sévères atteintes au droit à l’information.
937 journalistes tués en 10 ans
Ce chiffre est stable par rapport aux 53 journalistes tués l’an dernier, malgré la réduction du nombre des reportages du fait de la pandémie de Covid-19, constate RSF dans son bilan annuel publié ce mardi. Sur 10 ans, l’ONG dénombre 937 journalistes tués.
L’organisation de défense de la presse constate la réduction du « nombre de journalistes tués sur les terrains de guerre », mais de plus en plus d’assassinats dans des pays dits en paix, une tendance amorcée dès 2016.
En 2016, 58 % des journalistes étaient tués dans des zones de conflits contre 32 % cette année dans des pays en guerre comme la Syrie et le Yémen ou « des zones minées par des conflits de basse ou moyenne intensité » (Afghanistan, Irak).
En 2020, près de sept journalistes sur dix – soit 34 journalistes représentant 68 % du nombre total – ont été tués dans des pays en paix, souligne RSF qui a réalisé son décompte annuel entre le 1er janvier et le 15 décembre.
Le Mexique est le pays le plus meurtrier pour la profession avec 8 tués, suivi par l’Inde (4), le Pakistan (4), les Philippines (3) et le Honduras(3).
Sur l’ensemble des journalistes tués en 2020, 84 % ont été sciemment visés et délibérément éliminés, contre 63 % en 2019.