La mer tue autant que la route. En 2017, 141 personnes ont été tuées en mer. D’où l’importance de
sensibiliser les pêcheurs, qui continuent néanmoins à faire preuve de laxisme dans l’application des règles de
sécurité.
Les chiffres font froid dans le dos. En 2017, on a enregistré au niveau national, 92 accidents qui ont fait 141
morts. Il faut déjà continuer les actions pour essayer de réduire les disparitions tragiques en haute mer. La
campagne de formation et de sensibilisation sur la sécurité en mer a été lancée à Mbour mardi. Et les
localités concernées pour cette sensibilisation sont Mbour, Joal, Kayar, Saint-Louis et Ziguinchor. Cette
rencontre, qui a réuni les acteurs de la pêche du département, a été une occasion pour le préfet du
département de Mbour, Saër Ndao, de revenir sur les accidents en mer, qui sont devenus récurrents. Il dit :
«Le ministère de la Pêche a jugé utile de former et de sensibiliser les acteurs sur les risques. Dans cette
campagne de sensibilisation, Sahel distribution va accompagner le ministère de la Pêche, ainsi le préfet du
département de Mbour a invité les pêcheurs à faire part de leurs expériences pour être renforcés.
L‘expérience vécue doit être partagée pour pouvoir apporter le bon réflexe pour éviter le risque qui fait que
d’autres vont l’éviter.» Il ajoute pour davantage sensibiliser les pêcheurs : «Le partage de risques, le partage
d’informations, le partage d’expériences va leur permettre d’être mieux outillés par rapport à ce qu’on attend
d’eux pour aborder cette nouvelle phase, qui devrait leur permettre d’être beaucoup plus performants dans
leur secteur.»
En écho à ce discours du préfet de Mbour, le capitaine de vaisseau, Mamadou Ndiaye, directeur de la
Protection et de la surveillance des pêches, a insisté sur les facteurs qui sont à l’origine des accidents en mer
: «Certains accidents sont dus à de mauvaises manœuvres de capitaines de pirogues, d’autres à la météo, à
des incidents dans la pirogue ou des hommes qui tombent à la mer. En dehors de ces campagnes de
sensibilisation, il y a la répression qui est effectuée par la Surveillance des pêches parce que le Code de la
pêche exige le port du gilet et un arrêté exige le port du gilet.» A en croire le directeur de la Protection et de
la surveillance des pêches, l’essentiel des personnes, qui sont décédées en mer, ne portaient pas de gilet.
Alors que le gouvernement a mis «exceptionnellement» cette année, 30 mille gilets dans certaines régions du
Sénégal. A Mbour, la plupart des accidents surviennent aux mois de décembre, janvier, février et mars.
Durant le mois de décembre, quatre déclarations d’accidents de pirogues ont eu lieu, deux ont été retrouvées
dont l’une a perdu son moteur, les deux autres avaient à leur bord chacune trois personnes portées disparues
jusqu’à présent.
Durant cette cérémonie de lancement, les acteurs ont émis un certains nombre de doléances à savoir la
disponibilité des gilets de sauvetage subventionnés, qui sont en rupture alors que c‘était un engagement de
l’Etat.
lequotidien.
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