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Mauritanie: l’esclavage toujours présent dans certaines zones.

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Si l’esclavage est aboli dans le monde, en Mauritanie, il reste toujours des zones pratiquantes. Chez les arabo-berbères, ils vivent cette discrimination. Ce qui a soulevé la réaction, ce lundi 23 décembre, du mouvement IRA qui révèle à son exposé 12 cas d’esclavage dans la communauté soninké.

En 2014, la Mauritanie avait voté la loi portant sur la criminalisation de l’esclavage, mais cette loi semble tombée dans les oreilles d’un sourd. En conférence de presse, Biram Dah Abeid, le leader du mouvement abolitionniste IRA a présenté aux journalistes plusieurs victimes présumées d’esclavage dans la communauté soninké. Ils sont 12 cas, issus du vallée du fleuve Sénégal, à 5OO kilomètres de Nouakchott.

 « Il nous revient de ces localités des complaintes sur certaines dimensions de l’esclavage allant de l’exclusion politique, l’exclusion matrimoniale, l’exclusion terrienne (privation des domaines terriens, des domaines cultivables). Il y a aussi dans les villages soninkés un axe administration : groupe dominant esclavagiste contre les populations esclaves ».

Les esclaves « ne peuvent pas être imams »

Adama Diakité se présente comme une victime de l’esclavage dans le Guidimakha. Il vient du village de Coumba Ndao. Ses parents immigrés en France et en Espagne ont construit une mosquée dans le village. Mais le statut social de l’imam pose problème. « La mosquée, c’est nous-mêmes qui l’avons construite, raconte Adama Diakité. Ce sont les anciens esclaves. C’est clair, on a notre liste. On veut être l’imam. Ils ont dit qu’on ne peut pas être imam parce qu’on est des esclaves»

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