Dans sa politique de lutte contre la mort de la mère et l’enfant, le cadre des religieux pour la santé et le développement(CRDS) a tenu un forum ce weekend à Ziguinchor. Celui-ci qui a réuni plusieurs imams, Bajennu Gox, et autres leaders communautaires, était l’occasion pour le représentant du ministre de la Santé Ablaye Diouf Sarr d’indiquer que le taux de prévalence contraceptive nationale est de 25%.
Même si l’objectif n’est pas atteint, selon le représentant du ministre de
la Santé au forum, des efforts énormes sont entrain d’être fournis dans le
cadre de la planification familiale au Sénégal.
Pour contribuer à l’augmentation de la couverture contraceptive
dans la région de Ziguinchor, le cadre des religieux pour la santé et le
développement a renforcé lors dudit forum les capacités des imams, Bajennu gox,
et plusieurs élues locales. Qui, à leur tour, vont servir de relais
auprès des populations.
Cette rencontre a permis de discuter des problèmes liés à l’offre de
services de planification familiale, le rôle des religieux, des bajennu
gox, des communicateurs traditionnels, et mouvements associatifs.
Pour le chef de service promotion et partenariat à la direction de la mère
et l’enfant, il y a un cadre statistique national qui a été élaboré, qui est le
deuxième du genre. Et, dans celui-ci, indique t il, il y a une
demande extrêmement importante pour le plaidoyer.
« Dans ce cadre, les religieux constituent des relais très
importants car, nous avons 95% de musulmans, non sans oublier les
autres religions. Ce qui explique que nous nous sommes apaisantis sur les imams
pour faire passer le message », a fait savoir Massamba Sall. Qui, toujours
sur le choix des imams, explique qu’au Sénégal, on a un islam soufi.
Autrement dit, que dans chaque confrérie, il y a un guide qui est écouté.
« La planification familiale est l’une des stratégies efficaces
pour lutter contre le décès des mères et des enfants », explique M. Sall.
Revenant sur l’adhésion des religieux à la lutte pour l’espacement
des naissances, alors qu’ils étaient réticents à la planification familiale, M.
Sall de souligner que après un tour dans les pays islamiques, un argumentaire
religieux qui a été élaboré et mis en place par les religieux
eux-mêmes. Dans lequel, tous les religieux sont mis d’accord sur l’application
de la planification familiale pour le bien être de la famille. Surtout, afin
d’assurer une bonne santé à la mère et à son enfant.
« Tout ce qui se trouve dans cet argumentaire milite dans
le sens de faire l’espacement des naissances. Cet espacement afin
d’éviter le rapprochement des naissances, des grossesses. Cet argumentaire
religieux et solide nous a permis d’avoir le même point de vue avec les
imams », a-t-il dit.
Outre, revenant sur le taux de prévalence nationale
contraceptive, Massamba Sall de souligner qu’il est à 25%. Et, ajoute t il, le
Sénégal vise 45% en 2020.
M. Sall de rappeler que, lors de la
mise en œuvre du premier plan national d’action de la planification familiale,
le Sénégal était à 8% en 2000, 10% en 2015, et aujourd’hui, à 25%.
MLS.