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MANSOUR NDIOR: » L’INEFJA EST ENCORE MAL CONNU »

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L’Institut national d’éducation et de formation des jeunes aveugles (INEFJA), la seule au Sénégal à ce jour préparée pour accueillir des élèves déficients visuels de l’élémentaire jusqu’au secondaire, est encore « mal connu » du grand public, estime son directeur Mansour Ndior.

Situé à la sortie de la ville de Thiès, sur la route de Saint-Louis, l’INEFJA a été créé en 1982 sur initiative de l’Union des aveugles du Sénégal (UNAS), qui la cogérait, à ses débuts avec l’Etat. L’UNAS prenait en charge le fonctionnement et l’Etat, les infrastructures.
Suite au passage en 1993 d’une équipe du Bureau organisation et méthode (BOM) dans l’école, l’Etat avait décidé d’en faire son affaire à lui seul. Depuis les années 90, l’institut est passé « totalement » aux mains de l’Etat, a indiqué Mansour Ndior.
Aujourd’hui, l’école compte 159 pensionnaires, toutes filières confondues, dont 99 garçons et 60 filles. Issus de toutes les régions du pays, ces élèves y séjournent sous un régime d’internat à partir de 6 ans jusqu’à l’obtention du baccalauréat. Après l’entrée en 6-ème, ils poursuivent leur cursus dans 4 collèges et 2 lycées de Thiès qu’ils combinent avec des compléments et adaptations liés à leur handicap, à l’institut. Ils sont transportés par l’école.
L’établissement se sépare d’eux une fois qu’ils ont le baccalauréat. En plus de l’enseignement élémentaire et des compléments des élèves du moyen et du secondaire, l’établissement abrite une filière formation professionnelle, qui reçoit 16 apprenants, ayant dépassé l’âge de la scolarisation. Ils y sont formés aux métiers de tissage-tapisserie, de brosserie, ou de standardiste, pour ceux ayant un certain niveau d’instruction.
Les 9 garçons et 7 filles orientés dans ces filières cette année, peuvent à leur sortie fabriquer des balais-brosses, des tapis muraux et tapis de sol, ainsi que des serpillères, dans le cadre de l’auto-emploi.
L’institut accueille, par ailleurs, des élèves rattrapés par la cécité. Ils y sont initiés à lecture et à l’écriture en braille, avant d’être réintégrés dans le système classique.
Après avoir « voyagé entre différent ministères », dont celui en charge de l’Action sociale, l’école est à présent placée sous la tutelle du ministère de l’Education nationale qui assure une prise en charge entière des élèves.
« Tout est gratuit : l’hébergement, la nourriture, la santé », note le responsable. Il se réjouit du fait qu’une plus grande attention de la tutelle à l’endroit la structure depuis que le ministre de l’Education, Serigne Mbaye Thiam a présidé l’édition 2017 de la fête de l’excellence, ce qu’il a promis de continuer à faire chaque année, a-t-il rapporté.
L’année dernière, le ministre de l’Education a dégagé une enveloppe de 100 millions de francs CFA, en dehors du budget annuel de l’établissement qui est de 140 millions de francs CFA. Ce qui a permis de renforcer le parc automobile de l’institut qui s’est enrichi de deux bus neufs pour assurer le transport entre la structure et les quatre collèges et deux lycées où les élèves du moyen et du secondaire vont suivre des cours.
Le personnel est de 130 agents, dont 93 enseignants, 29 contractuels et 17 saisonniers. Parmi les enseignants, quatre sont non-voyants : deux professeurs de maths et deux instituteurs, indique Mansour Ndior.
L’on peut s’étonner de la taille du budget et du personnel enseignant, pour un effectif aussi réduit, si l’on ignore le coût du matériel et les consommables utilisés pour les apprentissages, importés de l’étranger pour l’essentiel, relève le directeur. S’y ajoutent la nourriture, l’hébergement et le salaire de tous les travailleurs contractuels.
« L’enseignement de l’élève non-voyant est forcément individualisé. Il faut faire toucher chacun », explique M. Ndior, notant qu’ils sont « en moyenne à 10 par classe ». La demande en enseignement des non-voyants est encore forte. « Chaque année, c’est avec un pincement au cœur que nous retournons les 2/3 des demandes », se désole le directeur.

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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