En ce jour, l’on se souvient de Maître Lamine Gueye
qui s’était éteint, à Dakar, le 10 juin 1968, à l’âge de 76 ans.
Né au Soudan Français (actuel Mali) d’une famille sénégalaise originaire de Saint-Louis, Lamine Gueye étudia le droit en France durant la première guerre mondiale, devenant le premier juriste noir de l’Afrique française.
De retour au Sénégal, en 1922, il milita alors en faveur de Blaise Diagne et fut maire de Dakar en 1925 et 1926.
Candidat aux élections législatives
de 1928, il fut battu par Blaise
Diagne puis quitta le Sénégal pour occuper des fonctions de
magistrat à l’île de la Réunion en 1931.
À la mort de Blaise Diagne en
1934, Lamine Gueye se présenta aux élections législatives mais fut battu
par Galandou
Diouf.
En 1935, il réorganisa le Parti
Socialiste Sénégalais afin d’y attirer la jeune élite sénégalaise (le PSS fut
le premier parti politique moderne de l’Afrique francophone).
La défaite française en 1940 mit momentanément un terme à la vie politique au
Sénégal.
En 1946, soutenu par la SFIO, Lamine Gueye et son protégé, Léopold Sédar Senghor, remportèrent
facilement la représentation des communes urbaines.
Lamine Gueye fut élu maire de Dakar la
même année.
1948 fut l’année de la rupture entre
Lamine Gueye et Léopold Sédar Senghor. 1958 vit la fusion du PSS avec 1e
BPS (Bloc Populaire Sénégalais) de Léopold Sédar Senghor pour former l’UPS
(union Progressiste Sénégalaise).
Les deux hommes s’unirent alors dans
leur opposition aux autres leaders africains qui favorisaient l’autonomie pour
chaque territoire de l’Afrique française plutôt qu’une structure fédérative.
Lamine Gueye maintint une intense activité politique au sein du parti au
pouvoir et devint président de l’Assemblée Nationale, poste qu’il occupa
jusqu’à sa mort en 1968.
Toutefois, il est à mentionner que Lamine Amadou Guèye a connu deux siècles et plusieurs époques
historiques marquées par de profondes transformations économiques, sociales et
politiques. Rason pour laquelle il est vu comme l’homme politique d’Afrique
francophone le plus important au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Mieux, il a vécu ce coup de tonnerre que fut l’élection d’un
député noir au Sénégal, Blaise Diagne, en mai 1914 juste avant le début de la
Première Guerre mondiale.
En 1946, la loi qu’il fait voter à l’Assemblé constituante
accordant à tous les ressortissants de l’empire français la citoyenneté
signifie, dans certains domaines seulement, la fin de discriminations à la base
du système colonial. Sa mort, par ailleurs, coïncide avec l’événement le plus
marquant du Sénégal indépendant
Sa disparition était survenue au moment où la jeune
république est confrontée à un mouvement social sans précédent.
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