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Mairie de Dakar: Soham El Wardini, les chances et les limites d’une candidature féminine controversée

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À la tête de la mairie de la capitale sénégalaise depuis 2018, Soham El Wardini, 68 ans, est candidate à sa propre succession pour les élections locales de janvier 2022. Cette ancienne professeure d’anglais entendait représenter le mouvement Taxawu Dakar, fondé par Khalifa Sall et dissidente du Parti socialiste). Mais au sein de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple), qui regroupe notamment Taxawu Dakar et le Pastef de Ousmane Sonko et autres, Khalifa Sall a porté son choix sur son compagnon de guerre, Barthélémy Dias. Investie par la coalition Bunt-bi et soutenue par un mouvement féministe dénommé, le Caucus des Femmes Leaders, la mairesse de Dakar « aux chances très limitées », fera face à autres (5) candidats.

Née en 1953 à Latmingué, communauté rurale de la région de Kaolack, d’un père d’origine libanaise et d’une mère sénégalaise, Soham El Wardini a grandi entre dix frères et sœurs. Après le décès de son père, commerçant dans filière arachidière, la famille a déménagé dans la ville de Kaolack (centre du Sénégal) où la jeune fille est allée au lycée et a poursuivi des études supérieures d’anglais pour devenir enseignante.

C’est en 1999 qu’elle franchit le pas et entre en politique, rejoignant l’Alliance des forces de progrès (AFP) de Moustapha Niasse, ancien premier ministre socialiste, aujourd’hui président de l’Assemblée nationale. Après avoir appartenu à son bureau politique, elle se détachera petit à petit du mouvement. Son éloignement fait suite à la scission, en 2012, du Parti socialiste entre les partisans d’une participation à la coalition de l’actuel président libéral Macky Sall et les dissidents, dont l’un des leaders n’est autre que Khalifa Sall. Elle rejoindra ce dernier dans sa mairie en tant qu’adjointe à la culture.

Pour la première fois en 2018, une femme dirige Dakar. Depuis l’incarcération en mars 2017 du maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall, celle qui était sa première adjointe depuis 2014 a d’abord assuré l’intérim, avant d’être confirmée dans ses fonctions, samedi 29 septembre. Elle a été élue par 64 voix contre 13 pour Moussa Sy et 11 pour Banda Diop, ses deux adversaires, membres eux aussi de la coalition Taxawu Dakar, fondée par Khalifa Sall et dissidente du Parti socialiste.

Victime d’abandon en pleine ascension?

Après avoir quitté l’Alliance des forces de progrès (AFP) de Moustapha Niasse, pour Khalifa Sall, Soham Wardini semble avoir été trahie par ce dernier. Puisse que l’ancien maire de Dakar a porté son choix sur Barthélémy Dias, alors leur coalition Yewwi Askan Wi, avait décidé de maintenir la candidature des maires sortants.

Pour annoncer la nouvelle à Soham El Wardini, Khalifa Ababacar Sall a fait le déplacement chez elle pour lui expliquer les raisons de son choix.  Lorsque Khalifa Sall lui a annoncé la nouvelle, la mairesse de Dakar a encaissé le coup, l’a remercié de sa démarche, non sans lui faire part du fond de sa pensée. 

Mais, c’est Badara Gadiaga, conseiller municipal à la ville de Dakar, inconditionnel de Soham El Wardini et grand défenseur de son bilan, qui est monté au créneau pour flétrir d’un grand air de déception les arguments de Khalifa qui aurait agi sous pression. « Vous dites avoir subi une pression. Nous vous le concédons même si c’est décevant comme explication de la part de quelqu’un qui aspire à diriger ce pays et présider aux destinées de 16 millions de Sénégalais ».

Badara Gadiaga n’a pas manqué de rappeler à Khalifa Ababacar Sall les combats et autres sacrifices consentis pour sa libération dans le cadre de l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. « Lorsqu’il s’est agi personnellement de témoigner pour vous lors de votre procès pour détournement de deniers publics, nous avions subi à l’époque toute sorte de pression, néanmoins nous n’avons pas fléchi ».


Cela ne l’a pas empêché d’être candidate à sa propre succession. Elle a été investie par l’Union citoyenne Bunt-bi. « Je suis la candidate de Dakar. Je suis la candidate de cette ville plus que centenaire, ouverte à toutes les identités, à toutes les fraternités et à toutes les solidarités. Pour Dakar, je suis prête. Prête à répondre aux enjeux du moment et à relever les défis de demain », a-t-elle déclaré lors d’une rencontre avec la presse.

Les limites d’une candidature controversée

Face aux poids lourds de la politique du pouvoir comme dans l’opposition, Soham El Wardini présente très peu de chances, sinon aucune. C’est l’avis du professeur Moussa DIAW, enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et analyste politique. « Ça va être difficile devant les candidats comme Abdoulaye Diouf Sarr et Barthélémy Dias. Ses chances sont limites parce que Diouf Sarr, c’est la majorité. Ensuite, Barthélémy Dias est soutenu par Yewwi Askan Wi, avec des leaders politiques qui sont connus. Qui ont des bases et qui ont une capacité de mobilisation », a-t-il commenté pour PressAfrik.

Pour notre interlocuteur, « ça ne sera pas facile pour Soham El Wadini ». « Elle peut faire valoir des résultats au niveau de sa mairie, mais les capacités de mobilisation et surtout l’aura, la médiation des candidats, ne laissent pas beaucoup de places pour une candidate qui a un résultat à défendre. Elle va avoir du mal à percer, à avoir une position vraiment centrale au niveau de cette position ». 

C’est vrai que Soham El Wardini est soutenue par un groupe de femmes qui font partie des mouvements de genre. En jouant sur ce registre, c’est un argument, mais ça ne sera pas suffisant. Parce que, dira-t-il, « il y a d’autres logiques qui fonctionnent et surtout ça dépend de sa capacité, de sa combativité et de son action politique par rapport aux autres qui occupent le terrain et qui sont dynamiques »

Aussi, avec le choix porté sur Barthélémy Dias, « cela ne la conforte pas dans sa position ». « Ce qui fait que madame Wardini va se retrouver pratiquement seule sinon avec le soutien des femmes qui encouragent les candidatures féminines. Ce choix ne va pas du tout la favoriser dans le contexte politique actuel. Je ne crois pas qu’elle puisse s’en sortir. C’est vrai que la politique c’est l’incertitude, mais là, compte tenu des candidats et de leur position politique et surtout l’appareil qui est derrière, elle a très peu de chances de passer », a soutenu M. Diaw.

Une petite chance

Abordant dans le même sens que son collègue, le professeur, Charles Biagui, enseignant chercheur en Science politique à l’Université Cheikh Anta Diop est d’avis que Soham El Wardini pourra difficilement remporter les élections. Cependant, il a évoqué une petite chance de la candidate sortante. « Il est vrai qu’en politique il ne faut jamais être catégorique, car elle nous offre très souvent des surprises. Mais nonobstant cette réalité, je ne vois pas comment Soham El Wardini pourrait remporter l’élection au soir du 23 janvier », a-t-il affirmé.

Selon toute vraisemblance, M. Biagui soutient qu’ «on s’achemine vers un duel entre Diouf Sarr et Barthélémy Dias. Malheureusement pour Soham El Wardini, elle n’a pas su pendant tout ce temps qu’elle a été maire, aller à la rencontre des Dakarois ni conquérir leur cœur. Et c’est dommage pour elle ».

Tout ça pour dire que sa candidature présente beaucoup de limites. « Mme Wardini n’est pas très connue. Elle n’est pas dotée d’un charisme. Elle est plus ou moins effacée dans un espace politique dakarois en pleine ébullition. Elle ne réagit pas trop dans les débats politiques et ne pèse pas trop de mon point de vue. Même si encore une fois, la politique nous offre souvent des surprises. Il serait vraiment étonnant qu’elle puisse passer ». 

Toujours selon l’analyste politique, tout candidat éventuellement des chances. Mais, on verra lors de la campagne si elle pourra mobiliser les électeurs. « Sa chance, c’est peut-être les femmes surtout. Elles représentent un poids sur l’échiquier non seulement national, mais aussi Dakarois. Mais c’est une petite chance. En définitive, je ne suis pas sûr non plus que toutes les femmes de Dakar puissent voter pour elle. Sa candidature représente beaucoup plus de limites que  d’avantages ».

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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