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Macky Sall prêt à organiser et à assainir le secteur de la presse.

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Le président de la République, Macky Sall, lors de l’ouverture officielle de l’assemblée générale de la plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’UEMOA et de la Guinée a appelé « les professionnels » des médias à « assainir leur secteur et à l’organiser davantage », estimant que des acteurs « non professionnels » de la presse, « sous le couvert de la liberté de la presse, charrient les contre-valeurs » notés dans ce domaine. « La profession est agressée par les non professionnels qui sous le couvert de la liberté de la presse charrient les contre-valeurs. C’est d’abord un travail des professionnels de la presse d’assainir leur secteur, de l’organiser davantage’’, a-t-il souligné. 

«Comment, dans une société qui se veut libre et démocratique, assurer l’équilibre entre la liberté d’opinion et d’expression des uns et le respect de la vie privée, de la dignité et de l’honorabilité des autres? Toute la problématique est ainsi posée. Comment assurer une saine compétition dans un espace normé avec l’explosion fulgurante des outils et procédés technologiques qui tendent justement à se soustraire de toute forme de régulation ?

Comment concilier les prérogatives de l’Etat nation qui s’exerce en ses limites territoires et la diffusion souvent transfrontalière du contenu de l’audiovisuel. Internet il n’y a plus de frontières. Dès que le clic est fait tout le monde a la même information. De façon instantanée. Ces questions ne sont pas exhaustives. S’y ajoutent d’autres plus nombreuses et complexes découlant de phénomène des réseaux sociaux dans toute leur diversité. Je pense aux fakenews, et à toutes les formes de cybercriminalité y compris le terrorisme qui utilise les mêmes outils.  De toute évidence, il ne peut y avoir de droit illimité ni de liberté absolue.

Rien ne peut justifier les injures, la calomnie l’appel à la violence et l’incitation à la haine. Ce ne sont là, ni des libertés ni des droits. Au contraire, ces faits constituent en eux-mêmes, les pires ennemis des droits et libertés de l’homme. Votre profession est agressée par les non professionnels. Qui, sous le couvert de la presse, de la liberté d’opinion charrient des contre valeurs. Je pense que c’est le travail des professionnels d’assainir leur secteur. De l’organiser davantage.»

 « Les autres corps ont des ordres. Tout le monde ne peut pas s’ériger en professionnels des médias alors que vous parlez à des milliers de personnes, voire des millions. Sans qualification, il n’y a rien de plus dangereux pour la société. Il y a la nécessité d’avoir une régulation », a insisté le chef de l’Etat devant les membres de cette plateforme. 

La régulation ne peut être synonyme de censure, a-t-il dit, mais il y a aussi qu’ »aucune catégorie socio professionnelle n’est au-dessus des droits et libertés » des autres citoyens. Le Président de la République relève que le secteur des médias fait face à « un problème plus complexe découlant des réseaux sociaux, des fake news et de toutes les formes de cybercriminalité y compris le terrorisme qui utilise les même outils ».  « La liberté est une donnée majeure qui explique l’histoire des sociétés humaines.

Au-delà des aspects légaux et réglementaires, il ne saurait y avoir de liberté sans responsabilité. Il ne peut y avoir de droit illimité ou de liberté absolue. Rien ne peut justifier l’injure, la calomnie, l’appel à la violence et l’incitation à la haine. Ces faits constituent le plus grand ennemi de l’homme », a estimé le chef de l’Etat. Il est revenu sur le thème de cette assemblée générale, « impact de la télévision numérique terrestre : enjeux économiques et socio-culturels », soulignant que « la problématique de l’audiovisuel à l’ère moderne soulève (…) des questions qui méritent réflexions et solutions »

« Comment dans une société qui se veut libre et démocratique assurer l’équilibre entre la liberté d’opinion et d’expression des uns et le respect de la vie privée, de la dignité et de l’honorabilité des autres ? », a-t-il questionné. Selon lui, « l’enjeu est fondamental et nous interpelle tous, gouvernements, régulateurs, particuliers, professionnels ».

« Il s’agit a-t-il dit de voir comment assurer une saine compétition dans un espace normé avec l’explosion fulgurante des outils et procédés de diffusion qui tendent à se soustraire de toute forme de régulation ». Macky Sall estime qu’ »il faut voir comment concilier les prérogatives de l’Etat-nation qui s’exercent dans ses limites territoriales et la diffusion souvent transfrontalière du contenu de l’audiovisuel ?

Il n’y a plus de frontières », a-t-il ajouté. Le chef de l’Etat considère que la plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’UEMOA et de la Guinée « offre un cadre approprié d’échanges et de réflexion sur la meilleure façon d’accompagner et d’encadrer les organes de l’audiovisuel dans un contexte de liberté démocratique et de mutation technologique continue ». 

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