Dans la capitale du Nord, on touche du bois. Non
seulement, la commune a enregistré depuis hier « Zéro cas positif »,
mais les populations de la vieille cité ont surtout compris la nécessité
absolue de porter régulièrement les masques chirurgicaux et de respecter
scrupuleusement les gestes-barrières, notamment, la distanciation sociale, le
lavage des mains, l’utilisation des produits désinfectants dans tout ce
qu’elles font, la réduction de la mobilité urbaine à un seuil économiquement et
socialement acceptable, etc.
Grâce aux efforts déployés par les
responsables et membres du comité régional de gestion des épidémies, mobilisés
derrière le Gouverneur Alioune Aïdara Niang, le maire Mansour Faye, le Préfet,
Mme Mariama Traoré, une vaste campagne de sensibilisation des habitants de la
ville tricentenaire a permis à ces derniers de se familiariser avec les masques
chirurgicaux.
De plus, conformément aux instructions et
directives des pouvoirs publics, les agents de la Brigade régionale d’hygiène,
commandée par le Capitaine Idrissa Diallo, ont pu désinfecter au moment
opportun tous les véhicules de transport en commun et autres voitures
utilitaires et particulières qui circulent dans la commune. Les guimbardes qui
passent par Saint-Louis pour rallier d’autres localités de la Région-Nord,
n’échappent pas à cette règle.
Tous ceux qui traversent le Pont Faidherbe, qui
demeure le poumon économique de la ville, doivent porter obligatoirement un
masque. A longueur de journée, les forces de sécurité sont visibles dans tous
les coins et recoins de l’ancienne capitale de l’Afrique occidentale française
(Aof), et s’évertuent à contrôler le moindre geste et les déplacements des
populations.
Elles n’hésitent pas rappeler à l’ordre certains
concitoyens qui ont tendance à adopter un comportement exécrable. Le commissaire de la police centrale de Saint-Louis, Bécaye Diarra
a rappelé que 20 individus ont été interpellés et ont payé des
contraventions.
Certains citoyens comme Adama Traoré, agent
commercial en poste au Bureau régional du Soleil de Saint-Louis, pensent que
les autorités administratives, municipales et sanitaires, ont pu prendre le
taureau par les cornes, en obligeant les populations à se conformer à toutes
les recommandations du chef de l’exécutif régional.
Il a émis le souhait de voir ces mêmes
populations continuer sur cette lancée, d’autant plus que la bataille est loin
d’être gagnée et ce n’est le moment de dormir sur nos lauriers. Autrement dit,
il faut jamais se laisser griser par le succès.
Dans les grands marchés de Tendjiguène et de
Pikine du faubourg de Sor, de Ndar-Toute, dans la Langue de Barbarie, tous les
commerçants portent des masques chirurgicaux, tout en utilisant le gel
antiseptique et antibactérien pour désinfecter obligatoirement les mains de tous
les clients qui se présentent devant leurs magasins de commerce, les boutiques,
cantines et autres échoppes. Dans les différentes boucheries et les
poissonneries, le port du masque a déformé positivement tous les visages.
Partout où nous sommes passés, les
populations n’ont pas hésité à rendre un vibrant hommage aux exécutifs locaux
et à l’équipe-cadre du médecin-chef de la Région médicale de Saint-Louis, Dr
Seynabou Ndiaye, qui travaille d’arrache-pied pour maîtriser la situation et la
surveillance médicale des sujets suspects.
Ce qui a permis ainsi de prendre en main,
dans de très bonnes conditions, le dernier cas positif au Covid-9 qui était
sous traitement à l’hôpital régional de Saint-Louis.
Cette personne qui était infectée, s’en est bien
sortie et a pu retourner chez elle. Elle faisait partie des deux malades
transférés de Louga à Saint-Louis pour y être soignés. Une excellente nouvelle
pour les habitants de la vieille cité, qui faisait partie des 11 régions (sur
14) qui avaient enregistré au moins un cas positif au Coronavirus.
Au total, les 7 malades internés au centre de
traitement de l’hôpital régional de Saint-Louis, ont pu réintégrer sans
difficultés, leurs familles respectives. Les agents de santé en poste dans la
Région-Nord sont de plus en plus vigilants et surveillent tout ce qui se passe
(les flux migratoires) dans les départements de Dagana, Saint-Louis et Podor,
situés dans une zone frontalière.
Mbagnick Kharachi Diagne/ CHRONIQUES.SN
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