Le fils et Khalife de
Serigne Madior Cissé (RTA), Mouhammedou Abdoulaye Cissé, Imam Ratib de la
grande mosquée « Ihsan » du sud de l’île de Saint-Louis, a rappelé
dans son sermon, l’importance, le sens et l’origine de la Tabaski.
Devant des centaines de fidèles qui ont rallié ce lieu de culte dès
les premières heures de la matinée, l’Imam a rappelé qu’Allah A Choisi Ses Prophètes
et parmi ces Prophètes, il en a surnommé deux, dit-il :
Mohamed (PSL) et Ibrahim, et il les a confrontés à l’adversité, dans leur vie,
leurs biens et leurs enfants.
Mais la plus grande épreuve fut celle que le Prophète Ibrahim devait
subir pour respecter une recommandation divine, exceptionnelle. Ce dernier
devait se soumettre impérativement à la volonté de son Seigneur, qui lui avait
intimé l’ordre d’égorger son fils Ismael.
Ibrahim accepta, volontiers, cette recommandation divine et prit
aussitôt la ferme décision d’égorger son fils qu’il aimait et qu’il chérissait
profondément.
C’est alors que le Seigneur, dans sa miséricorde, envoya
l’ange Djibril, qui vint à son secours à la dernière minute, pour remplacer son
fils Ismael avec un grand bélier. Une mission divine que l’Ange Djibril a
accomplie avec une rapidité déconcertante. Depuis, tous les fidèles musulmans
du monde perpétuent ce geste sacré en immolant chaque année un
bélier. Voilà comment naquit l’Aïd el Kébir ou l’Aïd el Adha, communément
appelé dans notre pays, « la Tabaski, la plus grande fête musulmane, la
fête du mouton ».
Selon l’Imam Mouhammedou Abdoulaye Cissé, la Tabaski signifie deux
choses pour les musulmans : la générosité de l’âme qui appartient au
Seigneur et la générosité sur ses biens. Ce n’est ni le sang ni la viande qui
intéresse le Seigneur, mais le fait de perpétuer la Sunnah du prophète Mohammed
(PSL) et celle du prophète Ibrahim.
L’Imam a insisté sur le fait que ce jour de sacrifice, nous
enseigne que l’homme, « doit avoir l’esprit de sacrifice tout le long de
sa vie : sacrifice pour sa famille, pour l’éducation de ses enfants, pour
son travail, pour l’intérêt général de sa nation, de son pays, mais
aussi et surtout, l’esprit de sacrifice dans la voix qui mène à Dieu et qui
nous permet de mériter le paradis ».
Il a également fustigé le fait de sacrifier toute une communauté au
profit d’une seule personne. Le khalife de Serigne El Hadj Madior Cissé a
terminé son prêche par des prières pour un bon hivernage, pour la paix dans le
pays et la concorde entre les musulmans.
Mbagnick Kharachi Diagne