L’Union
européenne va déployer une nouvelle mission aérienne et navale à l’est des
côtes de la Libye pour empêcher les livraisons d’armes aux belligérants de ce
pays qui a basculé dans le chaos après la chute de Khadafi, en 2011. Mais
l’Autriche a prévenu, lundi, qu’en cas « d’appel d’air » pour les
migrants, l’opération sera suspendue.
L’Union européenne s’attaque
au trafic d’armes vers la Libye. Le 17 février, les ministres des
Affaires étrangères des pays de l’UE ont décidé, d’un commun accord, de
lancer une nouvelle mission aéronavale visant à empêcher l’acheminement
d’armes vers ce pays qui a sombré dans le chaos depuis 2011.
L’annonce a été faite par Luigi
Maio, chef de la diplomatie Italienne qui soutient : « l’Union européenne
s’engage sur une mission aérienne et navale, avec une composante
terrestre, pour bloquer les armes et l’acheminement d’armes en Libye. Cette
mission sera déployée sur la partie orientale de la côte libyenne, où se
concentrent les trafics d’armes. Une demi-douzaine d’avions et de bateaux
devrait y participer ».
Les Vingt-Sept, inquiets face à l’aggravation de la crise libyenne, avaient convenus le mois dernier de la nécessité d’une mobilisation européenne. Mais les réticences autrichiennes, d’une part, freinaient toute avancée, Vienne redoutant que les bâtiments européens déployés en Méditerranée orientale ne prennent en charge des migrants tentant de rejoindre les rives européennes. D’autre part, la mission Sophia en Méditerranée n’était plus opérationnelle en mer depuis le printemps 2019, à cause du refus de l’Italie de laisser débarquer sur son territoire les migrants sauvés en mer faute d’accord entre les États de l’UE pour les prendre en charge.