Alioune Tine sonne l’alerte suite au décès d’Idriss Deby Itno hier, mardi 20 avril. Dans une interview accordée à Sud Quotidien, le Fondateur D’Afrikajom Center appelle l’Union africaine et la Communauté internationale «à se mobiliser sur la situation au Tchad pour éviter le pire». Selon l’ancien Président de la Raddho, ancien Président du Comité Sénégalais des Droits de l’Homme et ancien Directeur Régional d’Amnesty international, les conséquences de la mort de Deby «pourraient être lourdes pour la paix, la sécurité et la stabilité du G5 Sahel et les pays de la région du Bassin du Lac Tchad».
« Au Tchad la succession au pouvoir se fait par la force des armes et on garde le pouvoir aussi par la force. Les élections et le suffrage universel, un rituel et une formalité pour habiller la légitimité du pouvoir. Idriss Deby avait pris le pouvoir à partir de la Libye soutenu par la France. Aujourd’hui il est mort au front un jour après son élection à la présidentielle avec près de 80% des voix », a analysé l’ancien Directeur régional d’Amnesty international.
Pour Alioune TINE, « les conséquences de sa mort pourraient être lourdes pour la paix, la sécurité et la stabilité du G5 Sahel et les régions du bassin du lac Tchad qui regroupent le Tchad, le Benin, le Nigeria, le Cameroun et le Niger ».
« C’est connu, les militaires tchadiens sont parmi les plus aguerris et les plus professionnels de la sous-région avec une connaissance du terrain et des méthodes de lutte contre les terroristes. Leur efficacité est légendaire », s’inquiète-t-il.
Alioune TINE a soulevé des interrogations sur le retrait ou non des troupes tchadiennes au sahel étant donné que la sécurité intérieure est la première préoccupation du comité militaire de la transition. « Le premier réflexe des membres du Comité militaire pour la transition est de conserver le pouvoir pour un camp par un coup d’Etat qui coupe l’herbe sous les pieds du président de l’Assemblée nationale désigné par la constitution pour assurer l’intérim. Avec le couvre-feu de 18 heures à cinq heures du matin et la fermeture des frontières aériennes et terrestres, le souci des autorités militaires est d’abord la sécurité intérieure. Est-ce que ce souci pourrait avoir comme conséquences le retrait des troupes au Sahel et dans les pays de la région du Bassin du Lac Tchad, c’est la question que tout le monde se pose », a-t-il observé.
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