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Les Brésiliens appelés aux urnes pour le second tour de l’élection présidentielle

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Les Brésiliens sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire leur nouveau président. Le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro fait office de favori, mais son avance s’est réduite peu à peu dans les sondages depuis le premier tour.

Le scrutin s’annonce décisif. Ce dimanche 28 octobre, le Brésil vote pour une présidentielle qui peut faire basculer la première puissance d’Amérique latine sous un régime d’extrême droite si le favori, Jair Bolsonaro, l’emporte sur son adversaire de gauche Fernando Haddad.

Après le scrutin du 7 octobre qui a vu Bolsonaro frôler une élection dès le premier tour (46 % des suffrages) alors qu’il avait été longtemps très sous-estimé, 147 millions d’électeurs reprennent le chemin des bureaux de vote.

Le candidat d’extrême droite crédité de 55 % des voix

La dure campagne de l’entre-deux tours, alimentée par des discours de haine mais aucun débat, a encore davantage poussé les Brésiliens vers les extrêmes. Les deux derniers sondages publiés samedi soir créditent Jair Bolsonaro, du Parti social libéral (PSL), de 54 et 55 % des intentions de vote et Fernando Haddad, du Parti des travailleurs (PT) de l’ex-président Lula, de 46 ou 45 %.

Une tendance favorable à Fernando Haddad, puisque l’écart entre les deux prétendants à la succession du conservateur Michel Temer est passé de 18 points à la mi-octobre à 8 à 10 points à la veille du scrutin.

« Je continue de penser que Bolsonaro est favori », dit Gaspard Estrada, spécialiste de l’Amérique latine à Sciences Po Paris, mais « dans l’histoire électorale du Brésil il n’est pas du tout exclu qu’il y ait des mouvements forts dans les dernières 24 heures ».

D’un député invisible à l’homme à poigne

Dans un pays miné par une violence record, le marasme économique, une corruption endémique et une crise de confiance aiguë dans la classe politique, Jair Bolsonaro, malgré une carrière insignifiante de député pendant 27 ans, a réussi à s’imposer comme l’homme à poigne dont le Brésil a besoin.

Ce populiste de 63 ans a proposé des remèdes simples, voire radicaux : armer la population pour que « les gens bien » se défendent, donner un permis de tuer aux forces de l’ordre en opération ou redresser la 8e économie mondiale avec des privatisations pilotées par un « Chicago boy » ultralibéral.

Ce catholique défenseur de la famille traditionnelle qui a reçu le soutien crucial des puissantes églises évangéliques et veut qu’un tiers de son gouvernement soit constitué de généraux a indigné, par ses déclarations outrancières, une bonne partie des Noirs, des femmes et des membres de la communauté LGBT.

 

En fin de campagne, ce « patriote » a tenté de rassurer en s’engageant à respecter lois et Constitution. Mais il y a une semaine, le capitaine de réserve a prononcé une diatribe inquiétante, promettant « l’exil ou la prison » à ses opposants, et à Haddad et à l’ex-président incarcéré Lula de « pourrir en prison ».

Aucun débat à la télévision

Jair Bolsonaro est en passe de priver le PT d’une 5e victoire d’affilée à une présidentielle. Pour cela, il a capitalisé sur l’exaspération des Brésiliens en jouant sur le registre du « tous pourris » et un virulent sentiment anti-pétiste.

Ayant frolé la mort après un attentat au couteau le 6 septembre qui a renforcé son aura – ses fidèles l’appellent « Le Mythe »- il a ensuite mené toute sa campagne sur les réseaux sociaux et refusé les six débats prévus avec Haddad. Pour raisons « médicales » et « stratégiques ».

Fernando Haddad veut « lutter contre le fascisme jusqu’au bout »

Fernando Haddad, 55 ans, a promis de « lutter contre le fascisme jusqu’au bout », quand Lula, du fond de sa prison, appelait à l’union des démocrates contre « une aventure fasciste » au Brésil.

Haddad, ancien maire de Sao Paulo, a promis de « rendre le Brésil heureux de nouveau » comme sous les mandats de Lula dans les années de croissance (2003-2010), mais il n’a pas fait l’autocritique du PT, jugé responsable par beaucoup des plaies actuelles du pays. Ses propositions notamment en matière d’emploi dans un pays aux 13 millions de chômeurs et de réduction des déficits sont restées floues.

Les premiers bureaux de vote ouvriront à 8h heure locale (12h en France) et les derniers fermeront à 19h (23h en France). Le résultat attendu vers 20h (minuit en France) devrait jeter des centaines de milliers de Brésiliens des deux camps dans les rues.

Avec AFP

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Invasion russe : le chef de la diplomatie ukrainienne à Dakar en octobre

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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, est attendu à Dakar les 3 et 4 octobre prochain. D’après Le Quotidien, qui donne l’information, il sera reçu par son homologue sénégalaise, Aïssata Tall Sall, et le Président Macky Sall.

Le journal souligne qu’à travers ce déplacement au Sénégal, qui assure la présidence de l’Union africaine, Kiev cherche à élargir son cercle d’amis dans ce contexte d’invasion russe et, surtout, à établir des rapports solides avec les pays du continent.

«Je suis convaincu que le Président Macky Sall peut jouer un rôle important en tant que président en exercice de l’Union africaine», avait déclaré Dmytro Kuleba, en juin dernier, dans un entretien avec le journal Le Quotidien.

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Iran: au moins 76 personnes tuées dans la répression des manifestations selon une ONG

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Au moins 76 personnes ont été tuées en Iran dans la répression des manifestations déclenchées il y a dix jours par la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs, a indiqué lundi une ONG. 

Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, « au moins 76 personnes ont été tuées dans les manifestations » dont « six femmes et quatre enfants », dans 14 provinces du pays. L’IHR a affirmé avoir obtenu des « vidéos et des certificats de décès confirmant des tirs à balles réelles sur des manifestants ».

Les protestations ont éclaté le 16 septembre après le décès à l’hôpital de Mahsa Amini, une jeune Iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours auparavant à Téhéran pour non-respect du code vestimentaire strict pour les femmes en République islamique d’Iran. Depuis, les Iraniens descendent chaque soir dans la rue à Téhéran et ailleurs dans le pays. Les autorités iraniennes ont elles jusque-là donné un bilan de 41 morts incluant manifestants et forces de l’ordre. Elles ont aussi annoncé l’arrestation de plus de 1 200 manifestants. 

Tirs à balles réelles

Ce lundi soir, les protestations ont repris avec les mêmes slogans de « Mort au dictateur » dans la capitale et dans d’autres villes, selon des témoins. À Tabriz dans le nord-ouest, une vidéo diffusée par l’IHR a montré des policiers tirant du gaz lacrymogène contre les manifestants. Le bruit des tirs de balles y est en outre entendu.

Selon de récentes vidéos publiées par l’AFP, la police anti-émeute a, lors des protestations, frappé des manifestants à coups de matraque et des étudiants ont déchiré de grandes photos du guide suprême Ali Khamenei et de son prédécesseur, l’imam Khomeiny. Et d’après des groupes de défense des droits humains, elle a aussi tiré des plombs et à balles réelles sur les protestataires qui ont lancé des pierres, incendié des voitures de police et mis le feu à des bâtiments publics. D’autres images ont montré des femmes enlevant et incendiant leurs voiles ou se coupant symboliquement les cheveux, encouragées par la foule, dans plusieurs villes.

Outre les plus de 1 200 arrestations par les autorités, le Comité pour la protection des journalistes a fait état lundi de l’arrestation de 20 journalistes iraniens depuis le 16 septembre.

L’UE dénonce l’usage « généralisé et disproportionné de la force »

Face à la répression, l’Union européenne a dénoncé l’usage « généralisé et disproportionné de la force ». Condamnant la « répression brutale » de la contestation par Téhéran, la France a indiqué lundi soir qu’elle examinait avec ses partenaires européens « les options disponibles en réaction à ces nouvelles atteintes massives aux droits des femmes et aux droits de l’homme en Iran ».

Le président américain Joe Biden a, lui aussi, dénoncé la répression des manifestations, se disant solidaire des « femmes courageuses d’Iran ». Le Canada a décidé d’imposer des sanctions contre une dizaine de responsables iraniens et d’entités dont la police des mœurs. Et Berlin a appelé l’Iran à « ne pas recourir à la violence » contre les manifestants.

Mais les autorités iraniennes restent fermes. Samedi, le président conservateur Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l’ordre à agir contre les manifestants, qualifiés « d’émeutiers ». Après lui, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a exclu toute « indulgence » envers les instigateurs des « émeutes ».

RFI

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RDC: Kinshasa confrontée à la résurgence d’attaques des «kulunas»

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La terreur règne dans plusieurs communes de Kinshasa à la suite de la résurgence des attaques des « kulunas », criminels qui amputent des membres, tuent, rackettent et volent des biens, le jour comme la nuit. Les autorités assurent que la situation est sous contrôle, mais la flambée des cas inquiète la société civile. Les députés dénoncent un vide sécuritaire dans la capitale.

Le cas le plus récent des attaques des « kulunas » est celui d’un policier tué durant le week-end du 24-25 septembre à coups de machettes dans la commune de Kimbanseke, la plus peuplée des 24 communes de la capitale Kinshasa. Le député provincial Erick Bukula est excédé :

« La police n’arrive plus à contenir le phénomène. Il y a des  » kulunas  » qui abattent, tranchent la main ou la tête de telle ou telle personne, qui blessent même des policiers. Ils sont devenus comme des milices pour des règlements des comptes. »

La police fait, selon lui, face à plusieurs problèmes, dont des effectifs réduits, mais pas seulement : « Dans plusieurs communes, comme dans la commune de Limete par exemple, avec 14 quartiers, vous serez étonnés de savoir qu’il y a moins de quatre sous-commissariats. Dans ces commissariats, vous ne trouverez que trois ou quatre policiers, soit un seul qui a une arme à feu. Donc, il y a un problème d’effectifs, d’équipements et de recrutement des policiers. Le gouvernement national devrait financer la police de Kinshasa en ce qui concerne la sécurité. »

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, assure que la situation est sous contrôle grâce aux opérations de bouclage et des patrouilles de routine. Mais il attend une plus grande collaboration :

« Nous ne sommes pas débordés ni dépassés. Il y a des mesures que nous allons prendre pour endiguer le phénomène. La difficulté, c’est la collaboration de la population, parce que ces  » kulunas  » ne sont pas des extra-terrestres. Ils habitent dans des maisons, des parcelles, ils ont des parents et tout ça. J’appelle la population à collaborer toujours, pour charger les  » kulunas  » pour que ces gens puissent être condamnés par la justice. Nous avons installés des boîtes aux lettres anonymes dans chaque commune pour que les populations se sentent à l’aise de venir dénoncer. »

Des milliers de « kulunas » ont été mis aux arrêts depuis le début de l’année par la police. Certains ont été envoyés au service national pour leur rééducation, tandis que d’autres ont été déférés devant la justice.

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