L’État, par
l’entremise du ministère de l’environnement et du développement durable, s’est
toujours évertué à améliorer le cadre de vie de ces oiseaux d’eaux au niveau du
Djoudj.
Et grâce des programmes de faucardage des herbes sauvages de typha
Australis (Barakh en ouolof), des roseaux et autres plantes aquatiques, mis en
œuvre régulièrement dans cette zone, ces plans d’eau ont été libérés et les
oiseaux, non seulement, ont eu plus d’espace pour s’épanouir et se reproduire,
mais ils ont surtout une nourriture abondante à leur disposition (beaucoup plus
de poissons et de nénuphars).
Cette opération est salutaire, d’autant plus qu’avec la présence de ces
végétaux aquatiques, il y avait de moins en moins d’eau dans ce parc et les
oiseaux risquaient de déserter ce site, qui a une valeur écologique universelle
exceptionnelle. Ce qui lui a valu son inscription comme site du Patrimoine
Mondial Naturel de l’Unesco.
Ces travaux, ont précisé les agents trouvés sur place, entrepris par
l’Etat depuis plusieurs années, ont également permis d’ouvrir des canaux
d’alimentation en eau dans cette zone, reconnue comme le plus important site
d’hivernage du phragmite aquatique en Afrique.
Créé en 1971 afin de sauvegarder un échantillon représentatif de
l’écosystème du delta du fleuve Sénégal, ce parc accueille chaque année près de
367 espèces d’oiseaux pour un effectif total qui oscille entre 2.500.000 et 3
millions d’individus au plus fort de la saison (décembre) avec 90% d’oiseaux
d’eau.
L’espèce la plus spectaculaire est le pélican blanc avec des effectifs
pouvant atteindre 22.000 couples reproducteurs par an. On peut citer aussi les
sarcelles, les canards, les dendrocygnes, etc. Les agents interrogés en marge
de la visite du ministre Abdou Karim Sall, se sont réjouis de cette opération
internationale de comptage des oiseaux migrateurs, dont les données seront à la
base de l’inventaire du réseau des sites ornithologiques majeurs à protéger en
priorité. Les résultats obtenus seront mis à la disposition du gouvernement, de
ses partenaires et autres décideurs.
Selon ces soldats de l’environnement, il faut toujours maîtriser le
nombre d’oiseaux d’eau qui vivent chaque année dans notre pays, pour pouvoir
mieux sauvegarder et gérer notre environnement, protéger nos ressources
naturelles et nos zones humides.
Les oiseaux, ont-ils rappelé, sont des bio-indicateurs qui contribuent
efficacement à l’équilibre de l’écosystème. Les cigognes se nourrissent
d’insectes, au moment où les sarcelles d’été (espèce de canard) préfèrent se
nourrir de mollusques d’eau douce reconnues comme hôtes intermédiaires du virus
de la bilharziose.
De l’avis de nos interlocuteurs, si on se rend compte que ces oiseaux
sont extrêmement nombreux et qu’ils pourraient être dangereux sur tous les
plans et à tous les niveaux, on pourrait permettre aux chasseurs de les réduire
à un seuil économiquement acceptable.
Mbagnick Kharachi Diagne / CHRONIQUES.SN
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