SANTE

L’endométriose, la maladie taboue dont il faut parler

Publié il y'a

Date :

L’endométriose est une maladie chronique qui touche la femme jeune en âge de procréer. Lors des règles, le tissu de l’endomètre (la muqueuse tapissant l’intérieur de l’utérus) créé pour accueillir un bébé est détruit et provoque un saignement.

Dans le cas de l’endométriose, les tissus endométriaux migrent hors de l’utérus au lieu de s’éliminer naturellement, et s’accumulent autour des ovaires, de l’utérus, de la vessie ou des organes digestifs. Ils provoquent alors des lésions et des adhérences entre les organes qui créent des douleurs pendant les règles, lors des rapports, à la défécation ou même sans raison en plein milieu du cycle (douleurs pelviennes chroniques). A terme, la maladie peut conduire à une infertilité.

Si cette maladie chronique ne se guérit pas, il existe des solutions pour enrayer sa progression et diminuer voire faire disparaître les douleurs. Malheureusement, cette affection peu connue est souvent diagnostiquée très tard, en moyenne 9 ans après l’apparition des premiers symptômes, ce qui complique sa prise en charge. Par ailleurs, on estime qu’une femme sur 7 en âge de procréer est atteinte d’endométriose, parfois sans même le savoir.

« C’est une maladie déroutante », avoue le Dr Erick Petit, radiologue spécialiste de la maladie. « Elle touche plusieurs organes différents, ce qui brouille les pistes lors du diagnostic. De plus, il n’y a pas de corrélation anatomo-clinique : il n’y a pas de lien entre l’importance, le nombre de lésions et les symptômes ressentis. »

DE L’INTÉRÊT D’UN DIAGNOSTIC PRÉCOCE

Lorsqu’une endométriose est décelée, au cours d’une échographie endovaginale et/ou d’un IRM par un radiologue spécialiste de la maladie, la patiente se voit en général prescrire une pilule progestative (sans œstrogènes) en continu, pour éviter les règles et donc la progression de la maladie. Si l’endométriose est plus sévère, une opération chirurgicale pour détruire les foyers endométriosiques peut être proposée, ainsi qu’une ménopause artificielle de quelques mois pour assécher les lésions, en attendant que la vraie ménopause ne s’en charge.

Pour autant, nombreuses sont les femmes qui errent de gynécologues en gynécologues et d’échographies en échographies sans que la maladie ne soit décelée ni même évoquée. Les idées reçues vont bon train, tant dans l’imaginaire commun que dans le monde médical

topsanté

Cliquez ici pour commenter

Articles tendances

Quitter la version mobile