Depuis septembre dernier, la Guinée a fermé ses frontières terrestres avec notre pays. Le prétexte officiel, c’est la crise sanitaire du coronavirus qui a bon dos mais en réalité, le vieux camarade Alpha Condé ne voulait pas que les peulhs guinéens, grands partisans de son principal adversaire Cellou Dallein Diallo, participent à l’élection présidentielle d’octobre dernier…
Un blocus lourd de conséquences économiques puisque les grands commerçants et gros importateurs de fruits guinéens (mangues, bananes, avocats, ananas et oranges) ne peuvent plus approvisionner le marché sénégalais. Aux yeux de certains observateurs, cette fermeture des frontières n’est rien d’autre qu’un « embargo » sur les fruits guinéens destinés au Sénégal. Sans doute, le président Alpha Condé peut jubiler puisque que son « embargo » commence à porter ses…fruits.
Pour cause, « Le Témoin » quotidien a constaté, depuis deux semaines, une pénurie de bananes à Dakar. Aussi bien chez les marchands de fruits dans les quartiers qu’au niveau des grossistes guinéens de la rue Sandiéry , la banane reste introuvable. « Le peu de fruits comme les bananes dont nous disposons, ont été importés de la Guinée par des voies terrestres de contrebande.
A cause de la fermeture des frontières, les transporteurs guinéens ne peuvent plus venir à Dakar pour approvisionner le marché local » regrette Amadou Cira Diallo, commerçant guinéen à Sandaga. Pour preuve de cette rareté qui tend vers une pénurie, le kilo de bananes qui coûtait 700 cfa ou 800 cfa est vendu aujourd’hui entre 1.000 et 1.200 cfa.
Ainsi, des grossistes guinéens les ont appelés pour dire que la Côte d’ivoire est venue au secours du Sénégal pour approvisionner le marché local.
Par ailleurs, les grossistes continuent de fustiger le comportement d’Alpha Condé qui maintient la fermeture des frontières terrestres entre nos deux pays sans aucune raison valable.