La prestation de serment de Joe Biden, devenu mercredi le 46e président des États-Unis, a provoqué une série de réactions à l’échelle internationale. Si les alliés des États-Unis, tels que l’Union européenne, la France ou encore le Canada, ont affiché leur optimisme, les rivaux de la première puissance mondiale se sont eux montrés sceptiques, à l’instar de l’Iran et de la Russie.
Les principaux rivaux de Washington ont préféré se montrer sans illusions, la Russie jugeant qu’une amélioration des relations dépendrait de la « volonté politique » du nouveau président et l’Iran estimant que « la balle est dans le camp » de Joe Biden.
– UE –
« L’Europe est prête pour un nouveau départ », a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
« L’UE a de nouveau un ami à la Maison Blanche après quatre longues années » de présidence Trump, avait-elle auparavant lancé devant le Parlement européen.
De son côté, le président du Conseil européen, Charles Michel, a estimé qu’il était « temps de revenir aux convictions, au bon sens et de moderniser notre relation ».
– Otan –
« Aujourd’hui marque le début d’un nouveau chapitre de l’Alliance transatlantique », a estimé le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.
« Les alliés (au sein) de l’Otan doivent être unis pour faire face aux conséquences pour la sécurité de l’ascension de la Chine, de la menace terroriste, y compris en Afghanistan et en Irak, et d’une Russie plus assurée », a-t-il ajouté.
– Allemagne –
« J’ai hâte (d’ouvrir) un nouveau chapitre de l’amitié et de la coopération germano-américaines », a dit la chancelière Angel Merkel dans un message de félicitations.
Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a de son côté fait part de son « grand soulagement ».
– Royaume-Uni –
« Le leadership américain est vital sur les questions qui nous concernent tous, du changement climatique au Covid, et je suis impatient de travailler avec le président Biden », a écrit sur Twitter le Premier ministre britannique Boris Johnson.
La reine Elizabeth II, qui a vu défiler 14 présidents américains pendant ses 68 ans de règne, a quant à elle envoyé à Joe Biden, avant son investiture, un message privé dont la teneur n’a pas été rendue publique.
– France –
« C’est tous ensemble que nous pourrons réussir à relever les défis de notre temps. C’est tous ensemble que nous pourrons changer la donne climatique en agissant pour notre planète », a commenté le président français Emmanuel Macron, qui a salué décision de son homologue américain de retourner dans l’Accord de Paris sur le climat.
– Italie –
Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a salué sur Twitter « un grand jour pour la démocratie, dont l’importance dépasse les frontières américaines ».
– Vatican –
Le pape François a envoyé « ses voeux cordiaux et l’assurance de ses prières » au deuxième président catholique de l’histoire des Etats-Unis après John F. Kennedy et l’a encouragé à favoriser « la réconciliation et la paix aux Etats-Unis et entre les nations du monde ».
– Canada –
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s’est dit « impatient de travailler avec le président Biden » afin de « chercher à rendre nos pays plus sécuritaires, plus prospères et plus résilients ».
– Inde –
Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré qu’il « attendait avec impatience de travailler avec lui (Joe Biden, ndlr) à renforcer le partenariat stratégique entre l’Inde et les Etats-Unis ».
– Israël –
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé le nouveau président américain à « renforcer l’alliance » entre Israël et les Etats-Unis afin d’affronter des « défis communs », comme la « menace » de l’Iran.
-Palestiniens –
Les Palestiniens ont invité Joe Biden à oeuvrer à la création d’une Palestine « indépendante ». « Nous sommes impatients de travailler ensemble pour la paix et la stabilité dans la région et dans le monde », a affirmé le président palestinien Mahmoud Abbas.
– Russie –
Le Kremlin a jugé que l’amélioration des relations entre la Russie et les Etats-Unis dépendait de la « volonté politique » de Joe Biden.
La diplomatie russe a par ailleurs déclaré espérer un travail « plus constructif » avec le gouvernement américain en vue de prolonger un important traité de désarmement New Start, limitant les arsenaux nucléaires de la Russie et des Etats-Unis, qui expire le 5 février.
– Iran –
Téhéran a salué le départ du « tyran » Donald Trump, jugeant que « la balle est dans le camp » de Joe Biden en vue d’un éventuel retour de Washington dans l’accord sur le nucléaire iranien.
– Brésil –
« Je reste engagé et prêt à travailler à la prospérité de nos nations et au bien-être de nos concitoyens », a écrit sur Twitter le président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, parfois surnommé le « Trump des tropiques » en raison de son admiration sans bornes pour l’ancien président américain.
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