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Le tabac, tueur silencieux de la santé et de l’environnement en Afrique selon l’OMS

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Le tabac nuit à l’environnement et à la santé humaine, c’est l’alerte lancé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui exhorte que des mesures soient prises pour rendre l’industrie plus responsable des destructions qu’elle cause.

Sur le continent, bien que 24 pays aient instauré une interdiction de fumer dans les lieux publics et que 35 aient instauré une interdiction de toute publicité en faveur du tabac ainsi que de toute promotion et de tout parrainage, un adolescent africain sur 10 consomme du tabac, selon les estimations de l’OMS. Les nouveaux produits apparus, comme les inhalateurs électroniques de nicotine et les produits du tabac, se révèlent également attrayants pour les jeunes, ce qui accentue les préoccupations de l’OMS. C’est ce qu’indique un rapport de l’organisation publié ce 31 mai 2022, Journée mondiale sans tabac.

Étant donné que 44 des 47 pays de la Région africaine de l’OMS ont ratifié la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, qui les engage à adopter des mesures efficaces et reposant sur des bases factuelles pour réduire la consommation de tabac, la nécessité d’atténuer les dommages environnementaux causés par le tabac a amené l’OMS à redoubler ses efforts visant à lutter contrer la menace globale.

Les industries de tabac, premiers responsables

Chaque année, l’industrie du tabac est responsable de plus de 8 millions de décès, de la destruction de 600 millions d’arbres, 200.000 hectares de terres, de la perte de 22 milliards de tonnes d’eau et de l’émission de 84 millions de tonnes de CO2.

Les impacts environnementaux liés à la culture du tabac se manifestent notamment par l’utilisation excessive de l’eau, qui est une ressource rare sur la majeure partie du continent, par la déforestation à grande échelle et par la contamination de l’air et de l’eau.

Les terres utilisées pour la culture du tabac pourraient également être exploitées de manière beaucoup plus judicieuse, notamment dans les pays en proie à l’insécurité alimentaire. Pour contrer cette menace, l’OMS s’est associée à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et au Gouvernement du Kenya pour mettre en place le projet intitulé «Tobacco-Free Farms » (Fermes sans tabac).

Lancé en mars, le projet vise à aider les fermes à passer du tabac à d’autres cultures vivrières, qui contribueront à nourrir les communautés plutôt qu’à nuire à leur santé. Les agences des Nations unies et le Gouvernement du Kenya fournissent des formations, des intrants, à savoir des semences et des engrais, ainsi qu’un marché pour leur récolte grâce aux initiatives d’approvisionnement local du Programme alimentaire mondial.

Jusqu’ici, 330 agriculteurs kenyans se sont tournés vers la culture de haricots, la première récolte ayant rapporté plus de 200 tonnes métriques. Pour la deuxième saison, qui vient de commencer, plus de 1.000 autres agriculteurs sont désormais engagés dans cette culture. Ces résultats sont extrêmement encourageants dans la mesure où nous prévoyons de déployer ce programme dans d’autres pays producteurs de tabac sur le continent.

Ces données concrètes sont essentielles pour faire évoluer les mentalités des agriculteurs et des gouvernements qui croient que le tabac est une culture de rapport ayant le potentiel de générer de la croissance économique. Au Malawi par exemple, le tabac représente environ 50 % de toutes les exportations. À titre comparatif, ce chiffre est de 13 % pour le Zimbabwe, et de 6 % et 3 % respectivement pour le Mozambique et la Tanzanie.

Cependant, il est moins admis qu’il s’agit malheureusement de gains à court terme, qui sont éclipsés par les conséquences à long terme d’une insécurité alimentaire accrue, d’une dette durable pour les agriculteurs, de la maladie et de la pauvreté chez les travailleurs agricoles et des dommages environnementaux généralisés. Dans la Région africaine, le traitement des maladies liées au tabagisme représente 3,5 % du total annuel des dépenses de santé.

Bien que la production de feuilles de tabac soit en baisse à l’échelle mondiale, elle augmente dans la Région africaine de l’OMS, qui produit désormais environ 12 % des feuilles de tabac au niveau international. Près de 90 % de la culture du tabac dans la Région est concentrée dans les sous-régions de l’Est et du Sud, notamment au Zimbabwe (26 %), en Zambie (16,4 %), en République-Unie de Tanzanie (14,4 %), au Malawi (13,3 %) et au Mozambique (13 %).

La culture du tabac est également un facteur majeur de déforestation, en raison des grandes quantités de bois nécessaires au séchage. La déforestation est, en soi, l’un des principaux facteurs d’émissions de dioxyde de carbone et de changement climatique, contribuant également à la perte de biodiversité, à la dégradation des terres et à la désertification. Selon les estimations, le bois nécessaire au séchage du tabac contribue à 12 % de toute la déforestation en Afrique australe.

En outre, la culture du tabac expose les agriculteurs à plusieurs risques pour la santé, notamment la « maladie du tabac vert », qui résulte de l’absorption de nicotine par la peau lors de la manipulation de feuilles de tabac humides, ainsi que de l’exposition aux pesticides et à la poussière de tabac.

L’urgence d’imposition des taxes environnementales sur le tabac

Les mégots de cigarettes, quant à eux, sont de loin la plus grande catégorie de déchets, des recherches ayant montré que les filtres à cigarettes à base d’acétate de cellulose sont largement non biodégradables. Les mégots de cigarettes salissent les trottoirs, les parcs et les plages, se retrouvent dans les voies d’eau et libèrent des substances chimiques nocives qui empoisonnent les animaux, la vie aquatique et les enfants.

À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac,  «je lance un appel aux gouvernements africains pour qu’ils imposent des taxes environnementales sur le tabac dans toutes les chaînes de valeur et d’approvisionnement, notamment la production, le traitement, la distribution, la vente, la consommation et la gestion des déchets. Pour les pays producteurs de tabac, j’engage pleinement le soutien de l’OMS pour aider les agriculteurs à passer à d’autres cultures.

J’encourage également nos pays à accélérer la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, qui fournit les orientations nécessaires pour faire progresser la création d’environnements sans tabac, mettre en place des programmes destinés à aider les consommateurs de tabac à arrêter, et apporter un soutien à l’application des droits d’accise et d’autres mesures financières», a mobilisé Dre Matshidiso Rebecca Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

La réduction de la consommation de tabac joue un rôle clé de catalyseur dans la réalisation des objectifs de développement durable liés à la santé, mais, comme l’illustrent les données environnementales, les avantages vont bien au‑delà de la santé.

Le 31 mai de chaque année, le monde entier célèbre la Journée mondiale sans tabac pour souligner les effets négatifs de la production et de la consommation de tabac sur la santé, la société, l’économie et l’environnement.

Le thème retenu pour l’édition de cette année est «le tabac : une menace pour notre environnement» vise à mettre en évidence l’impact environnemental de l’ensemble du cycle du tabac, depuis la culture, la production et la distribution, jusqu’aux déchets toxiques qu’il génère.

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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