Concrètement,
que se passe t’il lorsque l’on dort ?
Le système immunitaire se reconstruit, le corps
fabrique l’hormone de croissance, nos cellules se régénèrent. Lorsque l’on
passe une bonne nuit, durant la journée, nous sommes plus attentif et de
meilleur humeur. De plus, le sommeil permet de trier, stocker et mémoriser les
informations apprises pendant la journée. Enfin, les muscles se reposent pour
récupérer une grande énergie pour le lendemain.
Nos besoins en sommeil vont
évoluer tout au long de notre vie.
Un nouveau-né aura besoin de 16 à 18h de sommeil
par jour (en moyenne, bien que certains dorment plus que d’autres!). Entre 1 et
3 ans, 12h de sommeil; entre 3 et 6 ans, 10h de sommeil; puis, jusqu’à la fin
de l’adolescence, environs 9h. A l’âge adulte, nous dormons 8h en moyenne (pour
les plus chanceux!). Cependant, les études prouvent qu’il n’y a pas de durée
idéale de sommeil en soi. L’essentiel est de se sentir en forme dans la journée
pour savoir si nous avons assez dormi.
Le manque de sommeil chez
l’enfant
Il est nécessaire d’être très attentif aux
signes qui peuvent laisser penser que votre enfant est en manque de sommeil.
Voici quelques exemples:
– Son système immunitaire se fragilise et il
attrape facilement les « microbes » ou « virus » qui passent
– Il a moins ou plus faim qu’à l’habitude
– Il est nerveux, ne tient pas en place, il est
maladroit
– Il se fâche pour un rien, ou semble
« déprimé », vous ne le sentez pas prêt à faire le moindre effort pour
les tâches de la vie quotidienne
– Il éprouve des difficultés à se concentrer ou
à s’exprimer
– Il ne veut pas sortir du lit le matin, ce qui
n’est pas dans ses habitudes.
Côté statistiques, ça donne
quoi ?
25% des troubles du sommeil chez l’enfant
seraient physiologiques: il fait ses dents, son corps réagit face à un vaccin
ou un virus, le système gastrique se met en place…
Les 75% restants trouveraient leur origine dans
un environnement familial et/ ou scolaire stressant provoquant durant la nuit
des cauchemars, difficultés d’endormissement, terreurs nocturnes,
somnambulisme, énurésie…
Plusieurs cas de figures
– Il refuse d’aller se coucher seul et imagine
toujours une nouvelle excuse pour que vous restiez à ses côtés. Certains
veulent une dernière histoire, d’autres ont soif, ou encore faim alors qu’ils sortent
de table. Certains ont « un pic d’adrénaline » au moment du coucher. À
ce sujet, je vous conseille d’éviter les excitants (boissons gazeuses
notamment) et les aliments sucrés après le repas du midi. Il vous pose des
questions existentielles sur la vie, la mort, l’existence de Dieu, le Big Bang
et je ne sais quoi encore auquel vous ne savez trop quoi répondre vue son âge.
– Il ne dort toujours pas alors que vous l’avez
envoyé au lit depuis une bonne heure. Si c’est un enfant dit « surdoué »
ou « haut potentiel », c’est une réaction classique. Il éprouve des
difficultés à calmer son mental et les pensées s’emballent. Proposez-lui de
faire quelques exercices de respiration et de relaxologie. Pour les familles
croyantes, vous pouvez également faire une ou deux prières ensembles.
– Presque toutes les nuits, il fait des
cauchemars. Il va falloir aider votre enfant à devenir le « maître de ses
nuits » en développant ses supers pouvoirs. L’objectif est de dompter et
chasser ses peurs. Je vous conseille également d’éviter les écrans (télévision,
téléphone, tablette, ordinateur…), les jeux vidéos et le sucre le soir.
Quelque soit le cas de figure, ce dont votre
enfant a besoin est de se sentir rassuré et protégé. Alors, essayez de rester
calme et maître de vous-même, même si, vous aussi, vous commencez à manquer de
sommeil ! Prenez-le dans vos bras et chantez-lui une chanson douce afin de lui
faire recouvrir son calme. Ainsi, il pourra plus facilement se rendormir.
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