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Le Professeur Babacar Kanté, Agrégé de Droit Public et de Science Politique : « je suis profondément attaché à l’Ugb qui m’a beaucoup donné et à laquelle j’essaie d’être utile en retour » .

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Le Professeur Babacar Kanté, Agrégé de Droit Public et de Science Politique, Doyen honoraire de l’UFR des Sciences Juridiques et Politiques (SJP), par ailleurs, 1er Directeur de cette Unité de Formation et de Recherches de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a été fêté et honoré par les enseignants chercheurs et l’Amicale des étudiants en sciences politiques et juridiques de Sanar. Il a un parcours intellectuel et universitaire séduisant et impressionnant. C’est un éminent Professeur qui a prêché par l’exemple durant toute sa carrière académique.

Après une maîtrise et deux DEA (Diplômes d’études approfondies) obtenus à l’Université de Dakar, il a été recruté comme Assistant à l’Université de Dakar, puis assistant associé par l’Université d’Orléans en France où il a soutenu, avec brio, une thèse de Doctorat d’Etat en Droit Administratif. De retour au Sénégal, il a été nommé Maître Assistant associé à l’Université de Dakar et élu Président du Département de Droit Public. Après son Agrégation, il est passé Maître de conférences.

 Cinq ans plus tard, il a été nommé Directeur de l’UFR des Sciences juridiques de l’Université de Saint-Louis nouvellement créée. A côté de ses activités académiques d’enseignement et de recherche, il appartient à un certain nombre d’Associations et d’Organismes à but scientifique. Il a, à ce titre, mené des travaux d’expertise pour le compte d’un certain nombre d’organisations internationales et non gouvernementales. 

Il a aussi exercé des fonctions à l’échelle nationale, notamment comme membre de l’Observatoire national des élections et Vice-président du Conseil constitutionnel. Ce Professeur émérite, qui fait partout la fierté de la communauté internationale, de notre pays, du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, de nos universités publiques et privées, a mis à profit les 72 heures de l’Amicale des étudiants de l’Ufr/Sjp, pour s’adresser à l’ensemble des étudiants, des enseignants chercheurs et des journalistes de la Dcm (Direction de la Communication et du Marketing) de l’Ugb, pour donner une idée de son background. 

Très éloquent et charismatique, il a rappelé avoir eu la chance, très tôt, de trouver sur son chemin, des hommes et des femmes aux qualités intellectuelles et humaines exceptionnelles, qui ont eu la générosité de lui faire profiter de leur expérience. Il a fait allusion aux Professeurs qui l’ont initié au Droit, qui ont encadré ses travaux et l’ont préparé au Concours d’Agrégation.  Ensuite, il a aussi eu la chance, dans l’exercice de ses fonctions administratives, d’avoir fait de belles rencontres et d’avoir été entouré de collègues et de collaborateurs, dont le soutien ne lui a jamais fait défaut.

                 Un hommage mérité à ses Maîtres

C’est, pour moi, l’occasion de rendre un hommage mérité à mes Maîtres, à mes collègues de Dakar et de Saint-Louis de même qu’au personnel administratif technique et de service de l’UFR des Sciences juridiques et politiques de l’Université Gaston Berger.

Parlant du démarrage de sa carrière à l’Ugb en 1990, il a précisé que, « c’est avec une très grande surprise que j’ai appris, en même temps que tout le monde, à travers la presse, ma nomination en qualité de Directeur de l’UFR des Sciences juridiques de l’Université de Saint-Louis ». Sa première réaction a été de refuser cette nomination qui est intervenue sans consultation, et à un moment où il avait un autre projet de vie et professionnel. Mais, avec l’insistance d’un certain nombre de personnalités, dont le Doyen de la Faculté de Droit de Dakar, le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Ministre de l’Enseignement supérieur et du Recteur Ahmadou Lamine Ndiaye, il a fini par accepter. L’argument déterminant, qui l’a fait céder, était que la création de cette deuxième université publique du Sénégal, « était une occasion donnée aux cadres sénégalais que nous étions de rénover l’Enseignement Supérieur au Sénégal, j’ai finalement été séduit par ce défi ». 

Le Pr Babacar Kanté a eu à enseigner et encadrer plusieurs générations d’étudiants à l’Ugb, devenus de hauts cadres ici et ailleurs. C’est la raison pour laquelle, il est toujours fier de parler de la qualité du projet pédagogique mis en place à l’UFR des Sciences Juridiques et Politiques de l’Ugb.

L’ouverture de l’Université de Saint-Louis, a-t-il poursuivi, était perçue par l’opinion publique, et même par les autorités politiques, comme ayant pour principal objectif de désengorger l’Université de Dakar. « Mais les pionniers que nous étions avaient décidé de saisir cette occasion pour introduire des innovations dans l’organisation et le fonctionnement de l’Enseignement Supérieur au Sénégal ».

La spécificité, a-t-il poursuivi, du projet pédagogique de l’UFR des Sciences juridiques et politiques de l’Université Gaston Berger tient essentiellement au fait qu’il a su anticiper sur les réformes annoncées plus tard, à l’occasion des concertations consacrées à l’Enseignement Supérieur au Sénégal et ailleurs, mais aussi sur l’évolution politique, économique, sociale et culturelle de notre pays.

« Nous avions ainsi mis l’accent sur la spécialisation et la professionnalisation dans trois domaines porteurs d’espoir d’emplois pour les étudiants, que sont : la gestion des Collectivités locales, le droit de l’entreprise et la science politique », a-t-il souligné.

En ce qui concerne la spécialisation, le Sénégal n’avait pas encore atteint son niveau actuel d’approfondissement de la décentralisation. En droit public, « nous avions cependant senti la nécessité, en 1990 déjà, de privilégier cette option par rapport à celle donnant la priorité à l’administration centrale. La vision de l’UFR a consisté à faire le pari du développement local ». De même, en Droit Privé, l’option « Droit de l’entreprise » prenait en compte les effets de la politique de désengagement de l’Etat et de privatisation du secteur économique.

« Nous avions tiré les conséquences de cette nouvelle politique d’ajustement structurel tendant à faire de l’entreprise, et non plus de l’administration, le moteur du développement, selon le nouveau slogan des autorités sénégalaises. Nous avons ainsi ciblé l’entreprise au détriment du droit des affaires et du droit judiciaire », a-t-il fait savoir.

Enfin, a-t-il ajouté, «  l’expérience démocratique sénégalaise est souvent citée en exemple, mais il n’existait encore dans le pays aucun établissement offrant une formation diplômante en science politique. Nous avons alors pensé qu’il fallait combler cette lacune en accompagnant l’évolution politique en cours au Sénégal depuis longtemps, mais aussi l’ouverture de la transition démocratique initiée dans d’autres pays africains seulement à partir de 1990, par une filière de formation et de recherche dans ce domaine ».

 Des innovations relatives à la professionnalisation

Quant à la professionnalisation, l’UFR/Sjp, selon le Pr Kanté, a essayé de la garantir en s’ouvrant vers et à l’extérieur. Des disciplines peu habituelles dans les facultés de droit classiques ont été introduites dans le cursus, en même temps qu’une nouvelle approche pédagogique. Il constate d’ailleurs, pour s’en réjouir, qu’en 1993, à l’occasion de la soumission des diplômes d’Etudes universitaires générales délivrés par l’Ugb à la reconnaissance du CAMES, « il nous avait été reproché d’avoir des filières professionnelles ; ce qui n’était pas la vocation de l’Université, notre tort était, peut-être, d’avoir eu raison trop tôt ».

          L’excellence de l’Ugb était une ambition et une aspiration des pionniers

A en croire le Pr Kanté, l’excellence, dans l’esprit des pionniers de l’Université Gaston Berger, était une aspiration. Cette ambition, « à mon avis, est encore largement partagée par les trois composantes de la communauté universitaire de Saint-Louis, il reste que, de moins de mille étudiants répartis entre quatre Ufr à son ouverture en 1990, l’UGB est passée à plus de dix mille étudiants inscrits dans près d’une dizaine d’établissements aujourd’hui. Il est normal qu’elle connaisse une crise de croissance pour cause de succès ».

Mais, objectivement, a-t-il soutenu, l’Ugb reste une Université dont les membres devraient être fiers. « Il ne faut pas, en effet,  oublier que nos enseignants et nos étudiants nous donnent régulièrement satisfaction dans leur participation à des compétitions nationales et internationales de très haut niveau, certains de nos collègues font autorité encore aujourd’hui à travers leurs publications.  D’autres ont été majors de leur concours d’Agrégation, et les résultats de certaines UFR aux Comités Techniques Spécialisés du CAMES atteignent régulièrement les 100% ».

                                                       Performances

Quant aux étudiants, en Sciences Juridiques et Politiques par exemple, ils occupent régulièrement les premières places dans les concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et au Centre de formation judiciaire. Ils ont également remporté à trois reprises le concours de plaidoirie qui oppose, à l’échelle africaine, plus d’une cinquante d’Universités venant de tous les systèmes juridiques représentés sur le continent. Dans le domaine du sport, les étudiants de l’Ugb ont plusieurs fois remporté des trophées, à titre individuel ou collectif. 

 De même, les étudiants de l’UFR CRAC ont, à plusieurs reprises, été couronnés à travers leurs réalisations radiophoniques ou cinématographiques. Les étudiants de l’UFR LSH ne sont pas en reste. L’UFR SAT a aussi, au terme d’une compétition extrêmement disputée, obtenu  le siège, très convoité, d’un Centre d’Excellence en Informatique, financé par la Banque mondiale, « personnellement, la crise de croissance de l’UGB n’est donc pas de nature à me faire oublier ces performances exceptionnelles ». 

Ecouté religieusement et entendu par un auditoire fort attentif, il a lancé à l’assistance un message   de félicitations et d’encouragement, « nous avons relevé ensemble, chacun à sa place et avec les moyens à sa disposition, des défis énormes, j’invite chaque composante de la communauté universitaire de Saint-Louis à renforcer la solidarité entre ses membres d’abord et, ensuite, avec les autres composantes, c’est ce renforcement de la solidarité verticale dans les composantes et horizontale entre les composantes, qui nous permettra de consolider notre sentiment d’appartenance à une même communauté, j’y tiens beaucoup ».

En ce début, d’année, le Pr Kanté souhaite que les étudiants de l’Ugb cultivent et développent leur Alma mater, « pour ma part, je suis profondément attaché à l’Ugb qui m’a beaucoup donné et à laquelle j’essaie d’être utile en retour, je souhaite qu’il en soit de même pour nos étudiants, je les exhorte non seulement à renforcer le réseau des anciens étudiants de l’Ugb, mais aussi à essayer de lui rendre ce qu’elle leur a donné ».

Mbagnick Kharachi Diagne / CHRONIQUES.SN

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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