Le
procès du double meurtre de Médinatoul Salam a été ouvert ce mardi 23 avril
devant la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Mbour.
A cet
effet, tous les accusés sont présents sauf le principal mis en cause Cheikh Béthio Thioune.
Le guide des thiantacônes qui trouve actuellement à Bordeaux (France) pour se soigner.
Néanmoins,
ses avocats ont déposé un certificat médical attestant qu’il ne peut pas
comparaître. Et ce mardi, dès l’ouverture de l’audience, les conseils du guide
des thiantacones ont demandé au juge de juger l’excuse légitime et de sursoir
au jugement de Cheikh Béthio Thioune.
Pendant
ce temps, les avocats de la défense veulent que leur client ne soit jugé par
contumace.
C’est
ainsi que l’un de ses avocats maitre Ousmane SEYE de soutenir que « Cheikh Béthio est un
citoyen ordinaire ; Il doit se présenter à la barre de votre tribunal.
Mais, depuis janvier 2019, il reçoit des soins intensifs. Nous ne pouvons pas
solliciter le renvoi de cette affaire comme nous le permet le Code pénal car
cela pourrait porter préjudice aux accusés qui sont en détention préventive
depuis 7 ans. Vous avez un dossier médical signé établi par son médecin
traitant qui vous éclaire sur la santé de Béthio Thioune. »
Allant
toujours dans ce sens, Me Mouhamadou Moustapha Dieng confime en soutenant que : « Nous sommes aujourd’hui face à un
dilemme. La défense a déposé à temps et en toute transparence le dossier de
Cheikh Béthio Thioune qui atteste un état de santé précaire. Le droit à la
santé est un droit fondamental. Cependant, les accusés ont droit à un procès
équitable et jugés conformément à la loi. Donc, l’affaire doit être retenue ».
Mais,
durant son réquisitoire, le ministère public a révélé que dossier médical de
Cheikh Béthio ne lui a pas été communiqué. Il dit : « Le parquet n’a pas le
dossier entre ses mains au moment où je vous parle. Le débat en matière pénale
est un débat loyal. On ne doit pas prendre parti. Cela porte atteinte à la
bonne administration de la justice. Quand un dossier médical n’est pas à mon
connaissance, je ne peux pas prononcer un sursis de contumace. »
Sur
les considérations juridiques soulevées par la défense, procureur a rappelé que
« nous sommes en matière criminelle ». De ce fait, enseigne-t-il, il
appartient à l’accusé de se mettre à la disposition de la justice. Il martèle :
« Cheikh Béthio est placé sous contrôle judiciaire depuis le 21 février
2013. La Chambre d’accusation n’a toujours pas levé cette mesure. Le dossier
constitue un tout. L’argument balancé n’est pas du tout recevable. L’accusé
doit respecter les obligations imposées par la justice. »
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