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Le Pr Samba Traoré de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis: « l’exploitation du pétrole et du gaz ne fera que renforcer la pression foncière dans la vallée du fleuve Sénégal ».

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L’exploitation du pétrole et du gaz, découverts au large de Saint-Louis, ne fera que renforcer la pression foncière dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal, a déclaré, hier, le professeur Samba Traoré de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

Le Pr Traoré s’exprimait à l’occasion de l’atelier national sur la Gouvernance foncière, organisé en partenariat avec l’IPAR, le CNCR, l’Ugb, la SAED, le PDIDAS et les partenaires locaux.

Il a rappelé que les terres de la vallée ont toujours fait l’objet d’une convoitise énorme, depuis l’époque coloniale. Ces terres sont de très bonne qualité, elles sont fertiles et bien arrosées « et on en trouve pas ailleurs ». Le Sénégal indépendant a trouvé une sorte de manne sur ces terres de la vallée, puisque toutes les tentatives de réforme foncière, tout ce qui a été dit et fait en matière foncière, c’était pour viser ces terres de la vallée.

Le Gouvernement a compris qu’il fallait tout mettre en œuvre pour valoriser ces terres car, avec le potentiel de l’agriculture irriguée, notamment la riziculture irriguée, la vallée est partie pour devenir le grenier rizicole de notre pays. Ceci a finalement abouti à la pression foncière, d’autant plus que tout le monde a tendance à investir dans la vallée du fleuve Sénégal (l’Etat, les grandes sociétés privées, agro-industrielles, les promoteurs particuliers, les organisations paysannes de la région Nord, etc).

Cette pression foncière est devenue de plus en plus importante et, est liée à un aspect financier qui se développe de plus en plus. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on parle plutôt de l’accaparement des terres, à grande échelle. Cet atelier sur la Gouvernance foncière, est venu à son heure car, il permet d’y voir clair et comment le foncier évolue. Ainsi, a-t-il poursuivi, la découverte du pétrole et du gaz, est venue renforcer les enjeux de cette forte pression foncière notée dans la vallée. Là où il y a du pétrole, il y a de fortes convoitises sur les terres. 

Si ce pétrole et ce gaz commenceront à être exploités, nous risquerons d’étouffer à Saint-Louis. Pour étayer ses propos, le Pr Samba Traoré a pris l’exemple de l’Angola, précisant qu’avec l’exploitation du pétrole dans ce pays, tous les quartiers traditionnels ont été déguerpis. Les investisseurs étrangers, qui sont très riches, n’hésitent pas à venir proposer des sommes d’argent exorbitantes à un chef de famille qui détient des terres qui coûtent 10 fois moins que ce qu’on lui donne. Exemple : ce chef de famille n’hésitera pas à prendre 120 millions Cfa pour céder un bien qui coûte 10 millions Cfa.

« C’est de cette manière que les investisseurs vont renvoyer à la périphérie tous ceux qui occupent ces terres à usage d’habitation et autres terres à usage agricole. Avec ce phénomène, nous allons assister à une spéculation foncière », a-t-il enfin souligné. 
Propos recueillies par Mbagnick Kharachi Diagne/ CHRONIQUESN


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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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