Le 4e Colloque sur l’Administration, de l’association sénégalaise des anciens élèves et auditeurs de l’école nationale d’administration de France (AS-ENA) s’est tenu à l’Ecole National d’Administration (ENA), de Dakar, depuis ce jeudi, 25 juillet 2019.
Le thème retenu cette année est: «la réforme de l’Administration publique face aux défis de l’émergence».
Cette rencontre est marquée par
la présence du ministre de l’Economie, du Plan et de la
Coopération, Amadou Hott, en présence des autorités gouvernementale,
diplomatique, universitaire et administrative.
Cette rencontre scientifique, la troisième du genre, offre l’opportunité de réfléchir sur la réforme de l’administration publique qui se pose au Sénégal dans un contexte de contrainte budgétaire accrue.
Cette rencontre devrait permettre à l’AS-ENA et ses partenaires d’apporter leur contribution au débat sur la question fondamentale du rôle de l’Etat dans la conduite de l’émergence économique du Sénégal et dans les autres pays africains participants.
Il s’agira globalement de contribuer à alimenter la réflexion sur les voies et moyens par lesquels, l’Etat sénégalais pourrait assumer pleinement son rôle dans l’impulsion dynamique de croissance forte et soutenue ayant un impact sur le développement humain conformément aux finalités du plan Sénégal émergent (PSE). De manière concrète, il s’agira, entre autres, d’analyser les contraintes et risques dans la mobilisation des ressources humaines et financières nécessaires à la réussite du PSE.
Aussi, ce colloque s’inscrit dans un contexte marqué des dysfonctionnements notés dans la maîtrise d’ouvrage des projets et programmes ainsi que la conduite des réformes indispensables à la réussite du PSE.
A l’issu de cette rencontre, le Ministre demande à « casser le mur » qui se dresserait entre l’ENA et le secteur privé. Selon lui, « Il faut qu’on casse les murs entre l’Administration, l’ENA et le secteur privé qui a tendance à se courber devant l’administration. Cela ne devrait pas être le cas. Parce que c’est le secteur privé qui permet de créer les richesses, les emplois, et une croissance pérenne. L’investissement public ne peut se substituer en permanence à l’investissement privé. Les rapports entre les administrations fiscales et les entreprises soient basées sur une confiance mutuelle et régies par la philosophie du partenariat. D’où, la première préoccupation de l’Etat doit être comment faire pour augmenter le chiffre d’affaires de l’entreprise, afin que les recettes fiscales puissent suivre naturellement sans évasion fiscale. Je verrais bien que les étudiants de l’ENA puissent, avant d’aller dans les administrations, passer 6 à 9 mois dans une entreprise, aux côtés du chef d’entreprise. Je ne sais pas si c’est le cas aujourd’hui, mais ce serait une excellente chose pour renforcer le partenariat entre les entreprises et l’administration. De la même manière, l’administration gagnerait aussi à attirer des profils venant du secteur privé » a-t-il soutenu.
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