Au seizième jour de l’invasion de l’Ukraine, l’armée russe a étendu son offensive à une autre grande ville, Dnipro, et poursuivi ses bombardements qui frappent habitations et infrastructures civiles, notamment Marioupol où la situation est critique, au risque de nouvelles « sanctions massives » des Occidentaux. Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni ce vendredi à la demande de Moscou.
► La Russie embauche des « assassins syriens » pour « détruire » l’Ukraine, a dénoncé ce vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, après que Moscou a indiqué être favorable à l’envoi de mercenaires syriens pour combattre aux côtés des forces russes dans le pays.
► Sur le terrain, les forces russes sont aux portes de la capitale Kiev tandis que les villes de Marioupol, Kharkiv et Mykolaïv – dernier verrou avant le port d’Odessa – sont sous le feu des bombes.
► Trois frappes aériennes ont ciblé des infrastructures civiles de Dnipro ce vendredi matin. Les avions russes ont également visé deux aérodromes militaires à Lutsk et à Ivano-Frankivsk.
► Le Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations unies a confirmé la mort de 564 civils en Ukraine, dont 41 enfants, depuis le lancement de l’offensive militaire russe le 24 février.
► Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se sont réunis à Versailles pour réfléchir aux moyens de réduire leur dépendance envers le gaz et le pétrole russes. Au sortir du sommet, les Vingt-Sept ont affiché leur unité, mais sans annonce concrète.
► Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est également réuni ce vendredi. Les Occidentaux s’inquiètent ouvertement d’une possible utilisation d’armes chimiques en Ukraine par Moscou, dont l’offensive militaire n’a pas remporté le rapide succès escompté, faisant ressurgir le spectre des atrocités commises par le régime de Damas en Syrie.
► Les États-Unis et leurs alliés sont encore montés d’un cran dans l’escalade des sanctions, en décidant d’exclure la Russie du régime normal de réciprocité régissant le commerce mondial, ce qui ouvre la voie à l’imposition de tarifs douaniers punitifs.
► En réponse aux sanctions occidentales, les autorités russes ont annoncé un embargo jusqu’à la fin de l’année sur les exportations dans les secteurs agricoles médicaux, ainsi que dans la tech, les télécoms et les équipements électriques.