Il est quasi impossible de briser le lien ombilical qui lie une mère de famille à ses enfants. C’est triste de voir une brave dame, une paisible concitoyenne domiciliée dans la capitale du Nord, condamnée par le tribunal régional des flagrants délits de grande instance de Saint-Louis, à un mois d’emprisonnement ferme.
Le problème est que cette dernière, juridiquement parlant, ne pouvait pas s’arroger le droit de confisquer ses propres enfants, dont elle n’avait pas la charge. Après avoir divorcé d’avec son mari, le tribunal avait confié au mari la charge et l’entretien de ces enfants. Ce qui fait que la dame A.D n’avait que le droit de passer du bon temps avec ses propres enfants, de temps à autre. Lorsqu’elle a tenté en vain de les accaparer, de les confisquer chez elle, le mari, plus possessif, n’a pas tardé à réagir.
Lui aussi, comme il aime profondément ses enfants, il a envoyé des émissaires auprès de la dame pour lui demander tout simplement de lui restituer les enfants. Cette dernière, devant son refus catégorique d’obtempérer, a été obligée de comparaître devant le tribunal régional pour délit de confiscation des enfants dont elle n’a pas la charge.
A la barre, la seule explication qu’elle a servie est le fait que son beau-père était résolument engagé à la mettre en prison. Malheureusement, ses dénégations n’ont pas pu convaincre le tribunal et finalement, elle est condamnée à purger une peine d’un mois d’emprisonnement ferme. Une histoire de famille qu’on aurait pu résoudre à l’amiable. De nombreux enseignements sont tirés de ce dossier. Les enfants sont les principales victimes de ce divorce de la discorde et vont payer durant toute leur vie les pots cassés de cette union qui n’est plus sacrée.
Awa Diagne Sall Kharachi