Samedi 9 octobre, le Chancelier autrichien, Sebastian Kurz, soupçonné depuis plusieurs semaines de corruption, annonce sa démission de son poste de chef du gouvernement. Plus que tout, ce sont les motifs qu’il a avancés pour justifier cette décision qui retiennent l’attention : “Je veux céder la place pour éviter le chaos. Il serait irresponsable de glisser vers des mois de chaos ou d’impasse”. Kurz, qui se déclare innocent, dit ègalement : “Je serai capable de faire la lumière, j’en suis sûr. Je suis juste humain, avec des émotions et des erreurs”.
Dans le monde anglo-saxon, cette attitude du jeune dirigeant autrichien,de 35 ans, n’a en soi rien de remarquable. Lorsqu’ils sont éclaboussés par une affaire judiciaire, les hommes politiques, issus de cette culture, ne se dérobent pas en mettant en avant le sacro-saint principe de présomption d’innocence. Leur premier souci est d’éviter d’entacher l’institution qu’ils représentent.
Amy Gueye CISSE