Le procureur général de la Cour d’appel de Dakar a réagi suite aux propos qui lui ont prêtés, lors de son réquisitoire, mardi dernier. Lansana Diaby qui avait demandé à la Cour de respecter l’arrêt de la Cedeao aurait suggéré la libération du maire de Dakar. L’intéressé dit n’avoir jamais fait une telle déclaration. D’ailleurs, il a adressé, mardi, un réquisitoire écrit à la Cour pour demander le maintien du maire de Dakar en prison.
«Voilà pourquoi nous demandons au président de nous donner acte de nos réquisitions. Justement, en cas de besoin, nous pourrons y recourir. Depuis, le début, beaucoup de propos ont été dits. Et délibérément, je refusais de répondre», déclare-t-il dès le début de son réquisitoire.
Pis, regrette-t-il, «ce qui est plus grave, c’est que de tels propos seraient acceptables si et seulement si, ils étaient tenus par les hommes des médias et non par les professionnels du droit».
«Qu’un journaliste interprète mon propos mais qu’un avocat reprenne ces propos, c’est extrêmement grave. Lorsque l’on dit que le procureur a demandé la libération de Khalifa Sall et retourné sa veste par écrit, c’est plus que grave», ajoute l’avocat général de la Cour d’Appel de Dakar non sans dire que les avocats de bonne foi, n’ont compris de travers, ses réquisitions.
«Si nous voulons être des magistrats dignes, notre obligation de réserve nous interdit de faire de conférence de presse comme les avocats». C’est pourquoi, dit-il, «la mort dans l’âme», il sua pporté les injures et les dénigrements de la défense suite à son réquisitoire de mercredi dernier sur l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao.
«On m’a forcément prêté des propos que je n’ai pas tenus. Je n’ai jamais dit que Khalifa Sall doit être libéré. Je crois que je me suis adressé à des professionnels et non à des charlatans. J’ai dit que l’Etat du Sénégal doit respecter l’arrêt de la Cedeao», précise le procureur.
Pour lui, cette méprise pourrait être tolérée et pardonnée si elle venait de la part des journalistes et non du côté des professionnels de droit.
«C’est de la médisance et de la malhonnêteté de la part des avocats. Pour les journalistes, c’est compréhensible», souligne Lansa Diabé Siby.
Outre ces précisions de taille, il a fustigé les conférences de presse des avocats de la défense qui, selon lui, ont la liberté de communiquer sur l’affaire au moment où, les magistrats sont soumis à un droit de réserve.
l’audience est suspendue jusqu’à demain 10 h
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