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La stratégie des 4 P ? (Par Amadou Tidiane Wone).

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La Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide (DER) est en train de dérouler sa « stratégie »pour recouvrer les fonds publics mis à sa disposition pour permettre aux sénégalais, notamment jeunes, d’entreprendre.

Cette stratégie dite des 4P aurait pu faire sourire si elle ne révélait, quant au fond, une série d’échecs, un lot d’espérances trahies ainsi qu’une mauvaise gouvernance des deniers publics.  

Trente milliards seraient en jeu pardi ( !) et l’on est entrain, par petites touches, de nous préparer à l’idée de leur évaporation ! Depuis quelques temps en effet, la direction de la DER sillonne le pays et rend compte du taux de remboursement très faible des prêts consentis : entre 30 et 40%. Autrement dit environ 60% de nos fonds ( ?) seraient dans la nature au risque de passer par pertes et profits…

La fameuse stratégie des 4P se décline  comme suit : « Préfet-Procureur-Police-Prison… » Autrement dit, la seule issue offerte à un apprenti entrepreneur en difficulté c’est la répression ! Aucune voie de sortie « honorable » ne semble prévue sur le parcours parsemé d’embûches d’un entrepreneur en (im)puissance : Le chemin est tout tracé vers la prison. Ce jalonnement sans alternative vers l’issue carcérale pose plusieurs questions :

Et d’abord en amont :
– les études préalables à l’octroi des crédits dont il est question avaient-elles été menées avec la rigueur nécessaire pour minimiser les risques de défaillance ?
– Les futurs entrepreneurs avaient-ils subis des formations les rendant aptes à conduire le projet financé ?
– Des outils de veille et d’alerte ainsi que des encadrements adéquats étaient ils prévus pour redresser ce qui pouvait l’être avant l’issue fatale des 4 P ?
– Quelle est la responsabilité des prêteurs en cas de mauvaise appréciation du risque encouru par le débiteur ?

La DER doit communiquer sur ces aspects qui engagent sa responsabilité, au lieu de jeter en pâture des citoyens qui doivent fuir leur voisinage de honte tant la descente de la police peut sembler humiliante sous nos tropiques.

Plus grave, la DER n’est pas la SNR (Société Nationale de Recouvrement) . La mission qui lui est dévolue est de financer l’entreprenariat rapide, c’est-à-dire de stimuler des vocations, de faire s’épanouir des projets, de créer ou de consolider des milliers d’emplois. C’est donc sur ce registre que nous attendons son bilan  et non celui de l’alignement de taux de remboursements en dessous de 40% !

Alors :
– Combien d’entreprises ont été « rapidement » créées ? 
– Combien d’emplois ont été générés ?-
– Quel impact sur l’économie de notre pays ? 
– Dans quels secteurs les entreprises rapides ont-elles eu le plus de succès ?

Ces questions sont au cœur du bilan, à mi-parcours que les responsables de la DER doivent à la Nation. Ils nous doivent un bilan qui stimule les ambitions et donne des raisons d’espérer. Emprisonner n’a jamais été la meilleure manière de se faire payer. Par contre cela peut briser, définitivement, tout désir d’entreprendre. Mauvais signal à la jeunesse, pour le moins !

A défaut, nous serions tentés de croire que la « Stratégie des 4P » se réduit à une mission à deux P : distiller une Pédagogie du Pire qui vise insidieusement à nous préparer au fait que dans quelques mois, les sommes englouties dans un projet suspect d’arrière-pensées électoralistes depuis le départ, auront fondu comme beurre au soleil. Et cela serait inacceptable !

Amadou Tidiane WONE

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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