Dans une enquête de l’organisation « Suisse secrets », publiée jeudi dernier, « les dirigeants d’une société d’énergie obscure ont soudoyé des responsables nigérians pour obtenir des licences d’exploitation pétrolière spectaculairement rentables ». Moustapha Niasse, cité dans ce dossier, en même temps que Baba Diao, est sorti de sa réserve, hier. Dans un communiqué, il écrit : « Mon nom ayant été associé abusivement à une affaire de corruption, j’ai l’obligation d’édifier l’opinion, pour qu’il soit clair que mon mouchoir blanc reste toujours immaculé, aujourd’hui et pour toujours, s’il plaît à Dieu. »
M. Niasse admet être membre fondateur de la Société Addax-Oryx, créée en 1987 par des actionnaires de plusieurs nationalités. Mais il précise l’avoir quittée en 2006. D’après lui, pendant de 20 années, il a été informé de certaines décisions, comme celles portant création d’Addax – Petroleum mais, une fois cette société créée, « je n’ai pris part à aucune réunion de son Conseil d’administration ou de son staff de direction. J’ai fait confiance aux Administrateurs et à la Direction d’Addax Petroleum ».
L’ancien président de l’Assemblée nationale précise qu’en 1994, soit un an après son retour comme ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, la loi lui donnait la possibilité de rester actionnaire d’une société privée. Ainsi, il soutient n’avoir jamais décidé, ni accepté d’avoir un compte personnel ou un compte commun dans une banque suisse. Il poursuit : « Jusqu’au mercredi 27 juillet 2022, date à laquelle j’ai reçu le questionnaire de Occrp Africa editor, j’ignorais l’existence de comptes communs que j’aurais partagés avec des personnes, dans une banque suisse. »