Malgré le danger, la plage de l’hydrobase est l’endroit le plus prisé par les vacanciers et les baigneurs dans la ville de Saint-Louis. Devant les nombreuses noyades enregistrées, la municipalité de Saint-Louis a trouvé les moyens de limiter les dégâts en installant des postes de surveillance de baignade. Au sud de Saint-Louis, à 3 ou 4 kilomètres en passant par le quartier des pêcheurs (Guet Ndar) puis le cimetière musulman, le quartier de l’Hydrobase marque le point de départ de la Langue de Barbabarie. En fonction de la houle, nous explique le guide touristique, Mame Biram Seck, les vagues sont quasiment toujours présentes, de 1m à 3m, jusqu’à 4 ou 5m… et déroulent à droite avec les alizés. Dans la zone de déferlement des vagues, a-t-il précisé, il y a un fort courant Nord-Sud qui gêne la remontée au vent ; il vaut mieux remonter au vent en passant au large derrière la barre, où il n’y a plus ce courant. L’Hydrobase se termine à quelques kilomètres au sud par la nouvelle embouchure du fleuve Sénégal.Dans cette embouchure, a-t-il poursuivi, il peut y avoir de forts courants et des remous incroyables, une navigation dangereuse. Il y a aussi de nombreux petits campements plus rudimentaires qui proposent des nuits moins chères, ainsi que le camping Océan (avec emplacements camping-cars) juste accolé à l’hôtel Dior.Faisant parler son expérience, ce dernier a laissé entendre que les campeurs seront toujours contents de trouver de la glace en paillette à la fabrique de glace à côté du camping (glace prévue pour les pêcheurs, une glacière entière coute 500Fcfa – moins de 1 euro).« Pour ceux qui désirent faire des achats de souvenirs africains, ils peuvent se rabattre sur certains vendeurs d’objets d’art, qui exposent leurs produits artisanaux sur la plage, à hauteur de l’hôtel Cap Saint-Louis, entre l’Oasis et le Diamarek », a-t-il souligné. En effet, la plage de l’hydrobase accueille facilement plus de 500 personnes les jours de grande affluence. Des groupes d’enfants, des familles, ou des clients des hôtels environnants, qui viennent tous braver les vagues hautes de l’océan. Malgré l’interdiction de baignade à cause du courant fort à cet endroit, les baigneurs ne tiennent pas compte du danger et se ruent tous les après-midi vers la pointe du quartier de Guet-Ndar. Après avoir enregistré de nombreuses victimes et devant l’impossibilité de fermer totalement la plage à la baignade, l’équipe municipale, dirigée par le maire Amadou Mansour Faye, a décidé de mettre des postes de surveillance sur place. Une dizaine de maître nageurs surveillent la baignade et dissuadent les audacieux de s’enfoncer loin dans l’eau. Ces Maitres-nageurs aguerris, sont reconnaissables à leur tenue bleue floquée du logo de la commune et leur sifflet accroché au cou. Une tente est installée pour les sauveteurs, ainsi qu’un camion de sapeurs-pompiers prêt à intervenir en cas de problèmes. Dans l’eau, ils ne chôment pas devant la foule immense qui trouve insuffisant l’espace permis pour nager. Interdiction de faire plus de quelques mètres dans l’eau au risque de se voir ramener à l’ordre d’un coup de sifflet autoritaire. Sans relâche, ils doivent veiller au grain devant les petits téméraires qui ne voient pas le danger derrière ces grosses vagues. Sur le sable, des drapeaux jaunes, bleus ou rouge délimitent la zone autorisée pour la baignade à la partie interdite… sans grand succès. Selon nos amis guides touristiques, même si le nombre parait insuffisant pour contenir toute cette foule, la présence de ces surveillants, a, au moins, le mérite de tenir les baigneurs loin des zones susceptibles de faire perdre pieds au baigneur. D’ailleurs, depuis leur arrivée (il y a des années), les cas de noyades se font rares et les parents présents peuvent lézarder sur le sable en regardant leurs enfants s’épanouir en toute sécurité dans l’eau. Mb.K.Diagne/ chroniques.sn