Son mari emprisonné depuis trois ans et jugé en ce moment pour terrorisme présumé avec une trentaine d’autres personnes, l’épouse de l’imam Alioune Ndao a pris sa plume pour dire sa peine. Aïssatou Ndao, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a adressé une lettre à la première dame, Marième Faye. Pour sensibiliser la «sœur, épouse et mère de famille» sur l’«amertume et (la) désolation d’une femme privée de son époux et d’une mère de famille qui passe la nuit à la belle étoile avec sa petite progéniture orpheline de pape depuis 2015».
Aussi, Aïssatou Ndao, qui habite à Kaolack où l’imam Ndao a été arrêté, a tenu à disculper son mari, qui «n’est pas un terroriste et (qui) ne le sera jamais». «Imam Ndao est un musulman exemplaire dont l’unique mission est de vulgariser les enseignements du Prophète PSL, décrit-il. Nous militons pour un islam de paix, de cohésion et d’entente sociale et c’est par ces valeurs que l’islam restera la religion universelle.»
«Votre mari a mis mon mari en prison…»
La lettre commence, selon Dakar Times qui l’a épluchée dans son édition de ce jeudi, par des prières pour la famille présidentielle et se conclut par des prières pour le Sénégal et toute la communauté musulmane.
Elle signale à la Première dame que les enfants de l’imam Ndao, «bien qu’inconscients de la situation que traverse leur père et des accusations calomnieuses portées contre lui, ne cessent de s’interroger sur son absence inhabituelle».
Une «absence inhabituelle» qu’Aïssatou Ndao impute au chef de l’État : «Marième Faye Sall, votre époux a mis en prison mon mari, le papa de mes enfants abandonnés à eux-mêmes.»
Au passage, l’auteur de la correspondance met en garde la Première dame : «Une personne en pleine mer ne doit pas se moquer de quelqu’un qui se noie. Et la vie est pleine de surprises qui peuvent jaillir de nulle part.»
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