À travers 72 h de Journées Culturelles, axées sur
le thème « Ensemble, développons notre territoire », nos braves
concitoyens de la commune de Thillé-Boubacar, une collectivité territoriale du
Fouta, située dans le département de Podor, ont réaffirmé leur farouche volonté
de sortir de l’engrenage de la pauvreté, pour mener des actions de
développement économique, social, culturel et politique, qui seront en phase
avec les objectifs du Pse.
Pendant 3 jours, les fils et ressortissants
de cette partie de Podor, ont communié dans la joie et l’allégresse, rivalisant
d’ardeur et de talent à travers des manifestations sportives et culturelles
d’assez-bonne facture. Ces retrouvailles fort-délirantes entre habitants d’une
même contrée, ont été marquées par des panels, des conférences et des veillées
culturelles.
Ce fut une occasion pour la communauté
haal-pulaar de cette partie du Fouta, de réfléchir avec ses illustres invités
et ses hôtes de marque, de réfléchir sur les voies et moyens à mettre en œuvre
pour exploiter les énormes potentialités économiques de leur terroir, et fixer
définitivement les jeunes et autres bras valides, dans ce terroir.
De l’avis de ces braves populations,
résolument engagées à prendre en charge leur propre développement, le défi qui
les interpelle actuellement, est de lutter contre l’exode rural et l’émigration
clandestine. Dès lors, il s’est agi, au cours de ces journées culturelles, de
faire un diagnostic sans complaisance des problèmes de cette collectivité
territoriale.
Le président du comité scientifique de ces
journées culturelles, Mamadou Bâ, s’est engouffré dans cette brèche pour
rappeler que, depuis une quarantaine d’années, cette localité n’a pas bénéficié
d’aménagements structurants. Une bonne partie des terres cultivables de Thillé
ne sont pas mises en valeur. Les parcelles de terre à usage agricole, irriguées
correctement, sont insignifiantes. Sur 600 ha disponibles, seuls 130 ha sont
mis en valeur. C’est révoltant.
M. Bâ soutient avec véhémence que la réalisation
d’aménagements hydro agricoles, pourrait leur permettre, à coup sûr, de
cultiver du maïs, du mil et autres variétés de céréales. Il urge également de
moderniser le foirail de Thillé-Boubacar, l’un des plus grands au Sénégal, le
marché hebdomadaire de cette commune, qui génère tous les jeudis plus d’1
milliard Cfa. Cette commune est un pôle de convergence des investisseurs, des
opérateurs économiques, qui y mènent des activités commerciales florissantes,
parce que tout simplement, c’est un carrefour économique où on trouve à foison
des quantités très importantes de tomate industrielle, d’oignon, de patate
douce, etc.
M.Bâ a annoncé l’implantation d’une
usine de séchage d’oignon dans cette commune. Il a plaidé pour la sauvegarde
leurs valeurs culturelles, de leurs coutumes ancestrales, arguant du fait que
les jeux traditionnels, l’art culinaire de Thillé et les chants qui
agrémentaient les fêtes dans cette localité, ont disparu.
Ces journées culturelles ont été marquées par des consultations médicales gratuites (1500 malades ont été consultées par des médecins spécialistes mobilisés par le Dr Alioune Bâ), une vaste campagne de vaccination des équidés et des ovins. Il a, enfin, affirmé que « Thillé Boubacar est une localité d’élevage et le bétail occupe une place de choix dans l’économie locale, donc la santé des ruminants est indispensable pour ces centaines d’éleveurs qu’on retrouve dans cette partie du département de Podor ».
Mbagnick Kharachi Diagne/ CHRONIQUES.SN
You must be logged in to post a comment Login