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LA CHRONIQUE DE BAROM : ZONE DE LIBRE ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE (ZLEC) : “QUAND LE PRAGMATISME ÉCONOMIQUE DE NOS ACTUELS CHEFS D’ÉTAT REJOINT L’IDÉOLOGIE DES CHANTRES DU PANAFRICANISME ET DES PÈRES FONDATEURS DE L’ORGANISATION DE L’UNITE AFRICAINE (OUA) ».

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Qui l’eût cru ? Mais, comment ont-ils fait, nos néo-dirigeants post Indépendance depuis des décennies, dont la plupart étaient au biberon ou au lait maternel à l’époque ou carrément pas encore nés du tout, en ce moment ? Comment ont-ils réussi, là où les chantres du Panafricanisme, d’abord, les Pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA, devenue Union africaine), ensuite, et les vétérans politiques aguerris de nos Indépendances nationales, enfin, ont échoué ?

Réunis à NIAMEY, Niger, le 07 juillet 2019, les dirigeants de 54 pays africains, dont la plupart, à tort ou à raison, considérés comme mal élus, sont contestés, sinon honnis, par la majorité de leur population (au pire des cas) ou de leur opposition politique (au meilleur des cas) ou, encore, raillés ou considérés par la majorité de leurs homologues américains, européens ou asiatiques, comme des Présidents « Machin-Machin », pour reprendre l’expression l’ambiguë d’un de nos confrères ivoiriens, prenant aisément leurs libertés avec leur Constitution ou les Droits humains ; ces Chefs d’Etat africains, donc, ont coiffé tout le monde au poteau, tant leurs homologues européens, américains, moyens-orientaux et asiatiques, que leurs propres concitoyens, en osant révolutionner la géographie économique mondiale, par la création du « plus grand espace commercial au monde », regroupant 54 pays, 1,2 milliard d’habitants et un PIB combiné de 2.500 milliards US Dollars, posant, ainsi, les bases de la croissance économique de notre continent, par le commerce qui, comme chacun le sait, est l’un des fondamentaux de la création des richesses nationales et de la prospérité des Nations. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil sur les pays développés ou émergents, notamment américains, européens ou asiatiques, lancés, peu ou prou, dans une guerre hégémonique commerciale, dont dépendent leur prospérité, leur paix sociale et leur place parmi les Nations qui comptent dans la géopolitique mondiale.

Ces Chefs d’Etat africains, contre toute attente et à la surprise générale des populations qu’ils administrent, tant bien que mal, et de leurs homologues sceptiques du reste du monde, ont, donc, réussi le challenge, car il faut bien, honnêtement, le considérer, désormais, comme tel, de mettre en place la ZLEC la plus grande du monde.

Transcendant, ainsi, d’une part, les différences géographiques continentales, entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest de l’Afrique, ainsi que leurs organisations sous-régionales respectives crampées sur leurs particularismes spatiaux et politiques spécifiques ; d’autre part, leurs divergences, tensions politiques, querelles byzantines, voire conflits entre États ; ces Chefs d’Etat viennent de réussir, en quelques 04 années de négociations (de 2015 à 2019), à démontrer au reste du monde et à la face de leurs nationaux, qu’ils sont capables, quand ils le veulent, de ne plus être les gouvernants par procuration de leurs peuples, d’agir pour le bien présent et futur de leurs populations, de ne plus être les « Pantins de l’Histoire » d’une « Afrique sans Histoire ». Oui, nos Chefs d’Etat viennent d’administrer la preuve universelle qu’ils sont aussi intelligents et compétents que n’importe qui, qu’ils sont bien de leur Siècle et en comprennent, plus qu’on ne le croit, les enjeux stratégiques, qu’ils sont aussi capables intellectuellement et politiquement, sinon plus, quand on tient compte de leurs grandes et paralysantes difficultés économiques, politiques, sociales, voire ethniques, que leurs homologues du reste du Monde. Oui, nos Chefs d’Etat sont doués, quand ils le veulent, quand ils veulent bien, ne serait-ce que de temps en temps ou de loin en loin, mettre au placard, pour un moment, leur obsession (qu’ils partagent sans doute avec tous leurs homologues du Monde entier) de se maintenir au pouvoir, par tous les moyens.

Aussi, désormais, il leur appartient, à eux, Dirigeants d’Afrique, de continuer à vouloir faire œuvre utile pour le présent et pour la postérité, et à nous, Peuples d’Afrique, de les obliger à continuer à vouloir travailler en priorité pour notre bien commun, à travers le double biais de l’approfondissement d’une Démocratie positive au sein de nos États, d’une part, et du pragmatisme d’une économie solidaire continentale panafricaine, d’autre part.

Voilà, le mot est lâché : PANAFRICANISME ! Jusqu’à présent, les connotations idéologiques et politiques de ce mot chargé d’histoire, d’émotions et d’abstractions faisaient hésiter ou échouer toute tentative continentale d’édification d’une Afrique en développement. En effet, de Kwame Nkrumah à Boumedienne, en passant par tant d’autres, le rêve panafricaniste a eu des fondements idéologiques et politiques qui ont, non seulement divisé les élites continentales, provoqué l’hostilité politique ou armée des puissances occidentales qui y voyaient une excroissance du Communisme, attiré le soutien politique ou armé des puissances communistes qui, elles, y voyaient une lutte contre l’Impérialisme mondial, mais, également, occulté et rendu vaines toutes les tentatives pour construire l’économie d’une Afrique riche en matières premières, qu’elles soient stratégiques ou non.

C’est dans cette perspective passée qu’il convient, aujourd’hui, d’apprécier positivement « l’exploit historique » que viennent de réaliser nos Dirigeants post-coloniaux actuels, qui, sur la base du pragmatisme économique, ont mis en place une ZLEC économique répondant aux fondamentaux du PANAFRICANISME idéologique. Et ce, sans avoir l’air de s’être foulés le poignet en réalisant ces fondamentaux, sans avoir l’air d’avoir fourni des efforts colossaux pour arriver à ce résultat. Ont-ils fait, en réalisant ces fondamentaux, de « la prose sans le savoir », ce dont je doute fort, car nos Chefs d’Etat connaissent les enjeux stratégiques, les tenants et les aboutissants d’une ZLEC ; ou, plutôt pragmatiques et débarrassés ou dépourvus des considérations idéologiques sur le devenir du Continent, ont-ils été plus efficients dans leur action ?

En tout état de cause, ces Chefs d’Etat africains, le plus souvent raillés, moqués, caricaturés, sous-estimés, considérés comme quantité négligeable par leurs pairs, viennent de nous démontrer, à nous autres, Peuples africains, et au reste du Monde, qu’il faut désormais compter avec eux, tant il est vrai que l’Economie gouverne notre merveilleuse Planète Bleue.

Pour s’en convaincre, contemplons l’intéressant spectacle du ballet économique entre les USA et la Chine ainsi que les autres mini-ballets entre les USA et l’UE, entre la Chine et ses néo-partenaires de la nouvelle « Route de la Soie », entre l’Union européenne (UE) et l’Angleterre, etc…

Contemplons, donc, cette instructive chorégraphie économique mondiale, mais non plus en spectateurs passifs, mais plutôt en acteurs et partenaires avertis de l’Economie mondiale, au bénéfice de toute l’Humanité finalement. Pour, au moins, à défaut d’être « une Afrique sans Histoire », devenir « une Afrique dans l’Histoire », au moins économique du Monde, la seule visibilité qui vaille et qui soit respectée, pour le moment, dans le concert des Nations.

Mais, pour que nos Chefs d’Etat présents et à venir, au gré des élections, ne s’endorment pas sur leurs lauriers, nous, Peuples d’Afrique, leur disons : Bravo, vous avez bien travaillé. Mais, il vous reste encore et encore beaucoup de chemins à parcourir, beaucoup de chantiers à entreprendre et à réaliser pour assurer la prospérité et la sécurité des Nations qui vous ont élus, mériter la confiance de vos populations dans leur majorité et le respect, enfin, du reste du monde.

Alors, au travail, madame et messieurs les Chefs d’Etat. Pourquoi, donc, au menu de vos programmes de travail des mois à venir, ne pas commencer à mettre en œuvre, sans plus tarder, les programmes de l’Union africaine (UA) sur les connections et le désenclavement routiers, ferroviaires, aériens, fluviaux et maritimes, pour massifier plus rapidement, rendre plus fluides et moins onéreux les échanges commerciaux continentaux ; pour réussir, ainsi, au final, à réaliser au profit de nos populations, de nos opérateurs et de nos économies nationales, un prix de revient à la tonne transportée, à un niveau attractif à la fois pour notre commerce intérieur continental et pour notre commerce extérieur ? Assurément, précédant, concomitant ou suivant la réalisation des programmes UA de connections intercontinentales, il est certain que la mise à niveau des ports fluviaux, maritimes et autres « ports secs » suivra automatiquement, pour s’adapter aux flux des trafics interafricains, d’abord, extérieurs au continent, ensuite.

Au travail, donc, car vous avez apporté la preuve de vos capacités à transcender les obstacles de toute nature pour accroître les chances de développement de notre continent et de ses habitants, quand vous vous décidez à donner à la fonction présidentielle sa grandeur et sa vocation, c’est-à-dire se mettre, en priorité, au service de la cause de vos peuples qui vous ont élus et placé leurs espoirs en vous, ce faisant.

Que les électorats actuels et futurs des actuels Chefs d’Etat ou des prétendants au Trône, qu’il s’agisse des populations, des politiques, des opérateurs économiques, des sociétés civiles, bref que les citoyens africains, électeurs dont le bulletin de vote dans l’urne compte beaucoup pour vous (comme pour vos homologues, partout dans le monde, d’ailleurs) vous jugent, désormais, non seulement sur la base des réalisations économiques et sociales proprement nationales accomplies ou promises,  mais, également, à l’aune de celles accomplies ou promises au niveau régional et continental.

Yérim THIOUBE

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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