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La Centrafrique replonge dans la crise à l’approche des élections

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Alors que les élections générales sont prévues pour le 27 décembre, des groupes armés ont relancé les hostilités et le pouvoir accuse l’ex-président Bozizé, exclu du scrutin, de vouloir perpétrer un coup d’Etat.

« Un coup K.-O. » Faustin-Archange Touadéra espère bien appliquer à ses adversaires cette formule devenue le slogan de tous les présidents du continent en quête d’une réélection au premier tour, une victoire express à défaut d’être incontestable. Le chef de l’Etat centrafricain avançait jusqu’ici en grand favori aux élections générales − la présidentielle étant couplée à des législatives − fixées au dimanche 27 décembre. Fort de sa mainmise sur les moyens de l’Etat et face à une opposition désunie et mal préparée, ce professeur de mathématiques avait fait le calcul qu’un deuxième mandat lui tendait les bras dès le premier tour de scrutin.

Une inconnue est pourtant venue perturber l’équation. L’invalidation, le 3 décembre, par la Cour constitutionnelle de la candidature de François Bozizé au motif que l’ex-président « déroge au critère de bonne moralité inscrit dans le code électoral » a changé la donne. Chassé du pouvoir en mars 2013 par les rebelles de la Séléka, l’ancien chef de l’Etat se trouve toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par la justice de son pays et de sanctions des Nations unies pour son soutien présumé aux milices anti-balaka qui se sont rendues responsables de « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ». Il reste pourtant l’un des acteurs majeurs de la scène politique en Centrafrique.

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