Selon les syndicats, la Banque de France devrait présenter lundi un plan prévoyant plusieurs centaines de suppressions de postes supplémentaires. Elle avait déjà annoncé en janvier la fermeture de 14 caisses régionales d’ici à 2024.
Les syndicats dénoncent un véritable « dogme ». La baisse des effectifs de la Banque de France devrait se poursuivre dans les années à venir.Selon les organisations représentantes du personnel de la Banque de France, le nouveau plan stratégique de l’institution qui s’étend jusqu’en 2024 et qui a été présenté aux salariés lundi va s’accompagner de 600 suppressions de postes. Sollicitée, la Banque de France n’a pas souhaité réagir.
L’institution monétaire avait déjà présenté le 20 janvier un plan de fermeture de 14 caisses de tri sur 37, entraînant la suppression de 131 emplois, sans départ contraint, sur les 9.535 postes équivalents temps plein (ETP) que comptait la Banque de France fin 2020. «Ce plan intervient alors que l’institution est sollicitée de façon inédite par la sévérité de la crise et la hausse du chômage», a dénoncé l’intersyndicale composée de FO, la CFE-CGC, la CGT et le SNA dans un communiqué. «La BdF doit faire face à une augmentation sans précédent de ses activités du fait de la sévérité de la crise», poursuit-elle, rappelant que les effectifs de la Banque ont été réduits de moitié en 20 ans.
«On a de très fortes sollicitations avec des dossiers de médiation du crédit multipliés par dix», a indiqué Fabienne Rouchy, déléguée syndicale CGT. «Concernant les dossiers de surendettement, on n’a pas un pic énorme pour l’instant mais on voit la vague arriver pour l’automne», ajoute-t-elle. Sans compter l’accompagnement des entreprises, leur cotation, «pour éviter qu’elles se retrouvent sans ligne de crédit». «Ce n’est vraiment pas le moment de supprimer des emplois car la Banque de France n’a jamais été aussi sollicitée», a insisté Fabienne Rouchy.