Les
populations de la commune de Ndiébéne-Gandiole, plus précisément celles des
villages de Keur-Barka, de Bountou-Ndour, Mbambara, Diel-Mbam, Ndiawsir,
Guembeul, Bountou-Baat, Ndiabène-Gandiole, Tassinère, Mouit, etc, se sont
encore retrouvées dans la rue pour manifester bruyamment leur colère. Pour la
bonne et simple raison qu’elles ne peuvent plus supporter l’odeur nauséabonde,
infecte et pestilentielle, qui émane de l’usine chinoise de transformation de
produits halieutiques et de production de farine de poisson.
Du fait d’une
intervention énergique du député-maire de Ndiébéne-Gandiole, Arouna Sow et des
autorités municipales de cette collectivité territoriale du département de
Saint-Louis, située dans l’arrondissement de Rao, cette usine asiatique, aménagée
à quelques encablures du village de Mbambara, avait suspendu ses activités.
Contrairement à ce que les populations pensaient, cette suspension n’était pas
définitive, elle était provisoire. Nos partenaires ont attendu tout simplement
que les populations oublient ce problème, pour qu’ils reviennent à la
charge.
Ainsi, dès
qu’ils ont redémarré leurs activités après une pause de 12 mois, nos braves
concitoyens du Gandiolais ont réagi, déplorant avec la dernière énergie les
conséquences sanitaires désastreuses engendrées par les activités industrielles
de cette usine chinoise, et allant même jusqu’à bloquer la navette de ces gros
camions frigorifiques, qui quittent régulièrement le quai de débarquement de
poissons de Diamalaye pour aller approvisionner cette usine en matière
première.
En effet, ont
précisé les manifestants, depuis l’installation de cette usine asiatique dans
le Gandiolais, les populations n’arrivent plus à humer l’air pur, « non
seulement, cette odeur nous obstrue les voies respiratoires, mais surtout, nous
rend malades régulièrement, nous avons de sérieux problèmes de santé publique
et nos enfants souffrent fréquemment de pathologies dues aux activités de cette
usine asiatique, avec la propagation de cette pandémie du Coronavirus, tous les
Gandiolais sont exposés à toutes sortes de danger, il faut que ces chinois
quittent notre terroir ».
Ces
populations de cette partie du Gandiolais, n’ont pas hésité à arpenter le
macadam pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de
mettre définitivement un terme aux activités de cette usine asiatique. Certains
manifestants ont dit ne pas comprendre comment les autorités municipales du
Gandiolais ont accepté la reprise des activités de cette usine chinoise, alors
qu’elles étaient parvenues à contraindre cette usine à suspendre ce travail de
transformation du poisson, pendant plusieurs mois. Cette fois-ci, ils invitent
le maire et son staff à arrêter définitivement les agissements de ces
asiatiques.
Mbagnick Kharachi Diagne