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Kenya: les enseignants exigent une garantie sécuritaire après la mort par attaque de quatre des leurs.

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Ces cinq dernières semaines, les shebabs ont lancé une dizaine d’attaques dans le nord-est du pays, visant des écoles du Comté de Garissa. Ce qui a coûté la vie à quatre professeurs. Ainsi le syndicat des enseignants exige des actions fortes pour garantir leur sécurité.

Dans le nord-est du Kenya, les attaques des shebabs, ont secoué la communauté enseignante. Plusieurs écoles de la région de Garissa menaceraient de fermer, et des professeurs s’apprêteraient à quitter la région.

Robert Kivuti travaille à l’école de Kamuthe, attaquée dimanche 12 janvier. Il s’est caché dans la brousse alors que trois de ses collègues étaient abattus. « Le gouvernement doit faire quelque chose pour assurer notre sécurité, estime-t-il. Sinon, continuer à enseigner dans ces conditions va devenir vraiment difficile ».

Wilson Sossion, secrétaire général du syndicat d’enseignants KNUT (Kenya National Union of Teachers) a exigé une réunion d’urgence avec les autorités. Sinon, il menace d’organiser des manifestations ainsi qu’un retrait massif des professeurs dans toutes les régions dangereuses du pays.

« Cela ne suffit pas d’envoyer des condoléances, affirme-t-il. Les autorités doivent s’assurer que les enseignants sont en sécurité. On ne peut pas rester assis dans nos classes et faire comme si nos collègues étaient en sécurité. Blesser un professeur, c’est blesser tout le corps enseignant ».

Les régions proches de la Somalie manquent chroniquement de professeurs. En effet, les shebabs visent sciemment ceux originaires du reste du Kenya. Beaucoup d’entre eux sont donc partis. Pour pallier le manque d’effectifs, Wilson Sossion demande qu’on favorise l’embauche de locaux.

Selon un chercheur, en trois ans, 70 % des professeurs, médecins et fonctionnaires non locaux ont quitté le nord-est du Kenya.

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