A l’occasion d’une Journée d’Excellence organisée dans la
capitale du Nord, une trentaine d’élèves, les plus méritants, issus des milieux
défavorisés et autres familles vulnérables, encadrés régulièrement et
correctement par les services de l’Action éducative en milieu ouvert (Aemo),
ont reçu hier, des mains de Makhtar Gueye, directeur du centre de premier
accueil des enfants en difficulté ou en conflits avec la loi, de Saint-Louis,
des récompenses, pour les résultats satisfaisants qu’ils ont obtenus à l’école.
Ces élèves sont bien
pris en main par les services de l’Aemo des régions de Louga, Saint-Louis et
Matam.
M. Gueye s’est
appesanti sur les performances du centre qu’il administre, précisant que
« c’est un établissement doté d’une capacité d’accueil de 20
mineurs, une structure d’accueil d’urgence pour la protection des
mineurs âgés de 6 à 9 ans ».
A en croire Makhtar
Gueye, « ce centre a secouru 80 mineurs en 2019, et a mobilisé toutes
les énergies pour favoriser leur réintégration sociale dans nos différents
daaras (écoles coraniques) et dans leurs familles respectives ».
Il a rappelé que
cette structure d’accueil des enfants en difficulté, reçoit régulièrement de
jeunes talibés maltraités dans les daaras et obligés souvent de se retrouver
dans la rue, de se livrer à une mendicité dangereuse et dégradante, « nous
prenons en charge également d’autres enfants abandonnés, en conflits avec la
loi ou recueillis dans la rue par nos forces de sécurité ».
Abondant dans le
même sens, le directeur de l’Aemo de la région de Louga, El Hadj Mbodj, a remis
sur le tapis, l’éternel problème de gestion des enfants de la rue et des
talibés victimes des pires formes de travail, exposés à toutes sortes de
dangers dans les différents centres urbains.
Il s’est réjoui
néanmoins des efforts déployés par les forces de sécurité pour les interpeller
à tout moment, en vue de les mettre à la disposition de ces centres
d’accueil.
Mbagnick Kharachi Diagne/CHRONIQUES.SN
