1 500 personnes auraient été tuées lors des manifestations du mois de novembre en Iran, selon l’agence Reuters. Le mouvement populaire a été violemment réprimé par les autorités. Ce bilan excède largement les chiffres avancés jusqu’ici par les organisations de défense des droits de l’homme.
Ce sont trois responsables du ministère iranien de l’Intérieur qui révèlent ces chiffres à Reuters. Ces responsables iraniens, anonymes pour de raisons évidentes de sécurité, ont eu accès à des informations recueillies auprès des forces de l’ordre, des hôpitaux et des morgues.
Sur les 1 500 morts, près d’un tiers des victimes seraient des femmes. Une vingtaine d’adolescents aurait également perdu la vie durant la répression. L’enquête de l’agence Reuters pointe la répression la plus sanglante contre les manifestants depuis la révolution islamique de 1979.
Jusque-là, d’autres estimations avaient circulé. Dans un rapport publié mi-décembre, Amnesty International faisait état d’au moins 304 morts. À Washington, le département d’État évoquait un bilan pouvant dépasser les 1 000 personnes tuées.
Avec Rfi