L’Imam Cheikh Diallo de la grande mosquée du nord de l’île de Saint-Louis a axé son sermon de l’Aïd El Fitre sur la nécessité pour les fidèles musulmans de notre pays de se conformer aux décisions prises par les responsables et membres de la commission nationale de concertation et d’observation du croissant lunaire.S’adressant aux autorités administratives, municipales, coutumières, religieuses et aux fidèles, il a invité tous les citoyens sénégalais à renouveler leur confiance à cette commission nationale qui fait bien son travail. Il a tenu à rappeler que la Mecque ne dépendra jamais du Sénégal pour décider de célébrer l’Aïd El Fitre.Plus explicite, il a fait comprendre à l’assistance que les musulmans de notre pays doivent se ranger dans l’adoration d’Allah en s’inspirant des enseignements de nos guides spirituels, notamment Serigne Ahmadou Bamba, El Hadj Malick Sy Maodo, etc.
Car, a-t-il précisé, ces derniers ont passé toute leur vie à prêcher par l’exemple, en encadrant les fidèles, conformément aux recommandations divines.
L’Imam de la grande mosquée du Nord n’a pas manqué de déplorer avec la dernière énergie, le fait que les musulmans sénégalais soient confrontés régulièrement à d’énormes difficultés pour survivre et subvenir aux besoins de leurs progénitures, alors qu’ils ont eu la chance d’avoir à leur portée le Saint Coran et la possibilité de tirer largement profit des enseignements que nos guides spirituels nous ont légués, « ces derniers sont nos références, sur tous les plans et à tous les niveaux, si nous suivons leurs pas, nous ne serons jamais dans le désarroi ». L’Imam Cheikh Diallo a également rappelé que le mois béni du Ramadan permet à l’homme de ne jamais oublier qu’il n’est ni ange, ni bête. C’est un animal doté d’une intelligence qui lui permet de dissocier à tout moment le bien du mal.
Si Dieu, le Tout Puissant, le Clément et le Miséricordieux, a-t-il poursuivi, nous donne la possibilité de subvenir à nos besoins pendant 11 mois, le Ramadan n’est qu’une courte période d’abstinence et de dévotion, durant laquelle l’être humain apprend à affronter les affres de la vie.
Le Ramadan, a-t-il précisé, est un exercice très difficile qui permet aux musulmans de se rendre compte que les riches et les pauvres sont égaux devant Dieu, de vivre exceptionnellement comme les anges en respectant scrupuleusement les recommandations divines. C’est une période bénie, durant laquelle, on doit apprendre à lutter contre la médisance, la calomnie, l’ingratitude. C’est l’occasion de se purifier, se repentir, s’amender et se remettre définitivement sur le droit chemin.
Pour lui, après un mois d’abstinence et de dévotion, il n’est plus question pour le musulman de renouer avec le mal, les péchés et autres pratiques malsaines qui l’éloignent de Dieu. Il ne s’agit pas non plus de continuer à pratiquer cette religion sans croire en Dieu, « il faut aider son prochain sans ostentation, éviter de toiser le voisin qui meurt de faim, éviter d’être extravagant vis-à-vis de ceux qui croupissent dans la misère, de vivre dans un luxe insolent au moment où les autres triment dur pour survivre ».
Pour l’Imam Cheikh Diallo, les fidèles doivent avoir le réflexe d’inscrire toutes leurs actions dans le cadre d’une solidarité agissante, sincère et très discrète.
L’Imam de la Pointe Nord de Saint-Louis a invité les fidèles musulmans à saisir le sens du sacrifice pour son prochain, du don de soi pour tirer d’affaire un frère musulman, pour l’aider à faire face à la faim.
Les croyants, de l’avis de Cheikh Diallo, doivent toujours se rappeler que grâce à la modestie et à l’humilité, on n’aura jamais de problème à comprendre que le bonheur et le malheur, l’expansion et la récession, la réussite et l’échec, la richesse et la pauvreté, la nomination et la destitution, le jour et la nuit, la vie et la mort, etc, vont ensemble.
Pour Cheikh Diallo, seul Dieu Est Eternel, tout est éphémère, la richesse, la pauvreté, la souffrance, le bonheur, le malheur, etc, ont une fin. L’Islam est une religion d’équilibre. Mbagnick Kharachi Diagne
