Mouhamed Dia, Consultant bancaire, invité de l’émission «
Objection » de ce dimanche 22 a eu à se prononcer sur la situation économique
du Sénégal. Selon lui, « les finances publiques n’ont pas été assainies durant
le septennat du Président Macky Sall. Il y a beaucoup d’exonérations fiscales
et c’était un des problèmes du Fonds monétaire international (Fmi).
Par exemple, les zones économiques de Diamniadio, de Diass,
le Fmi a carrément dit au gouvernement que maintenant pour ces zones, pas
d’exonérations fiscales ou que les exonérations s’effacent cas par cas ». Cela
s’explique par le fait que : le déficit commercial du dernier trimestre de
l’année 2019 s’est creusé de 150 voire 170 milliards de F Cfa.
C’est pourquoi le
consultant sonne l’alerte et déclare : « il n’y a pas d’argent en ce
moment. Rien n’avance dans ce pays, tout est à l’arrêt. C’est le groupe
consultatif de Paris qui leur avait promis de l’argent, alors qu’il y a
d’autres critères qui peuvent le changer ».
Pendant ce temps, Mouhamed Dia reconnaît qu’au Sénégal, « nous avons
besoin d’argent ». C’est pourquoi il souhaite que « les recettes
viennent. Cette année-ci, en 2019, ce dernier trimestre, le déficit commercial
s’est creusé encore de 150 ou 170 milliards. Donc, cela veut dire qu’il y a eu
plus d’importations et moins d’exportations ».
Au surplus, il souligne qu’au Sénégal, « nous
allons directement vers un défaut de paiement. Parce qu’un État ne fait pas
faillite. Quand on dit que l’État fait faillite, c’est que l’État fait un défaut
de paiement. Et il y a beaucoup de chances, presque 99%, qu’il ait défaut de
paiement parce que c’est à 2021 que les Eurobonds sont dus. Les gens ont
tendance à oublier ça ».
Enfin, à en croire Mouhamed Dia, le Sénégal est à court d’argent. La
croissance est en train de ralentir aussi. « Il n’y a pas d’argent en ce
moment. Rien n’avance dans ce pays, tout est à l’arrêt. C’est le groupe
consultatif de Paris qui leur avait promis de l’argent, alors qu’il y a
d’autres critères qui peuvent le changer ».