Des milliers de manifestants descendaient, lundi 8 février, pour la troisième journée consécutive dans les rues en Birmanie pour protester contre le coup d’État qui a renversé Aung San Suu Kyi. Il y avait notamment des travailleurs répondant à l’appel à la grève générale et rejoignant la fronde.
Dimanche, les manifestations, les plus importantes depuis le soulèvement populaire de 2007 violemment réprimé par l’armée, se sont déroulées sans incident majeur. La police a tiré des coups de semonce en l’air pour disperser un groupe de contestataires à Myawaddy (sud-est), d’après les médias locaux. 14 personnes ont été interpellées avant d’être relâchées, selon l’Association d’assistance des prisonniers politiques (AAPP), basée à Rangoun.
À la tombée de la nuit, les foules se sont dispersées dans le calme. Puis, les protestataires ont lancé un appel à manifester ce lundi à partir de 10 heures (03H30 TU). « Révolution dans tout le pays contre la dictature », pouvait-on lire dans ce courrier distribué aux médias. Ils ont aussi exhorté à « la grève générale », demandant aux fonctionnaires et salariés du privé de rejoindre le mouvement. Des dizaines de fonctionnaires de plusieurs ministères avaient déjà cessé le travail la semaine dernière, en signe de protestation.