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«Gilets jaunes»: réunion d’urgence à la présidence, Macron sur les Champs-Elysées

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A peine rentré du G20 en Argentine, Emmanuel Macron a convoqué une partie de son gouvernement au lendemain des scènes de violences observées à Paris et ailleurs en France en marge des manifestations des «gilets jaunes» organisées, à l’origine, en protestation contre la vie chère.

La réunion consacrée à la réponse à apporter au mouvement des «gilets jaunes» s’est ouverte à la mi-journée à l’Elysée. Le président Macron est entouré du Premier ministre Edouard Philippe, du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et de son secrétaire d’Etat Laurent Nunez, notamment. Une réunion sous la pression des manifestations et des déprédations de ces derniers jours. Le gouvernement n’a «pas droit» à un «troisième samedi noir», déclarait ce matin Gérard Larcher, le président du Sénat.

Emmanuel Macron sur les Champs-Elysées

A peine arrivé sur le sol français, de retour du G20 de Buenos Aires, Emmanuel Macron s’est rendu en fin de matinée à l’Arc de Triomphe et place de l’Etoile. Un quartier emblématique de la nation française dégradé hier samedi lors de la manifestation des gilets jaunes. Un geste fort aussi du président de la République qui veut montrer qu’il reprend les choses en mains. Aux côtés du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, il s’est recueilli quelques instants devant la flamme sur la tombe du soldat inconnu qui a été la cible de certains gilets jaunes, hier avant d’être finalement protégée par d’autres manifestants.

Après cette minute de silence, Emmanuel Macron est allé constater les dégâts à l’intérieur de l’Arc de triomphe, détérioré et pillé hier. Le chef de l’Etat est ensuite allé saluer les forces de l’ordre encore présentes sur place. Puis direction l’Elysée une partie de son gouvernement participe à une réunion de crise. Objectif : trouver une réponse à un mouvement qui semble avoir échappé à tout contrôle. Des annonces sont attendues. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux n’a pas écarté la possibilité d’instaurer l’état d’urgence.

A peine débarqué de l’avion qui le ramenait de Buenos Aires, le président s’est rendu sur les Champs-Elysées et place de l’Etoile pour constater les dégâts des manifestations des gilets jaunes du 1er décembre 2018.Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

A l’issue d’une réunion de crise à la mairie de Paris, la maire Anne Hidalgo demande une réunion au ministre de l’Intérieur, avec les maires des arrondissements de Paris touchés samedi soir par les violences (les Ier, IIe, IVe, VIIIe, XVIe et XVIIe arrondissements).

136000 manifestants dans toute la France

Selon un dernier bilan officiel publié ce dimanche par le ministère de l’Intérieur, les violences ont fait 263 blessés dont 23 membres des forces de l’ordre et ont re conduit au placement en garde à vue de 378 personnes. Au total, ce sont 136.000 personnes qui ont participé samedi dans toute la France à la troisième journée de mobilisation. La précédente mobilisation du 24 novembre avait rassemblé 166000 personnes. Et on apprenait ce dimanche matin le décès accidentel d’un automobiliste près de Arles (Sud) en raison d’un bouchon provoqué par un barrage.

Le Sénat veut des explications

Le Sénat français a annoncé ce dimanche qu’il entendrait mardi devant une commission les deux ministres, Christophe Castener et Laurent Nunez, en charge de la sécurité pour avoir «leurs explications sur les moyens mis en place par le ministère de l’Intérieur» samedi 1er décembre.

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Invasion russe : le chef de la diplomatie ukrainienne à Dakar en octobre

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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, est attendu à Dakar les 3 et 4 octobre prochain. D’après Le Quotidien, qui donne l’information, il sera reçu par son homologue sénégalaise, Aïssata Tall Sall, et le Président Macky Sall.

Le journal souligne qu’à travers ce déplacement au Sénégal, qui assure la présidence de l’Union africaine, Kiev cherche à élargir son cercle d’amis dans ce contexte d’invasion russe et, surtout, à établir des rapports solides avec les pays du continent.

«Je suis convaincu que le Président Macky Sall peut jouer un rôle important en tant que président en exercice de l’Union africaine», avait déclaré Dmytro Kuleba, en juin dernier, dans un entretien avec le journal Le Quotidien.

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Iran: au moins 76 personnes tuées dans la répression des manifestations selon une ONG

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Au moins 76 personnes ont été tuées en Iran dans la répression des manifestations déclenchées il y a dix jours par la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs, a indiqué lundi une ONG. 

Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, « au moins 76 personnes ont été tuées dans les manifestations » dont « six femmes et quatre enfants », dans 14 provinces du pays. L’IHR a affirmé avoir obtenu des « vidéos et des certificats de décès confirmant des tirs à balles réelles sur des manifestants ».

Les protestations ont éclaté le 16 septembre après le décès à l’hôpital de Mahsa Amini, une jeune Iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours auparavant à Téhéran pour non-respect du code vestimentaire strict pour les femmes en République islamique d’Iran. Depuis, les Iraniens descendent chaque soir dans la rue à Téhéran et ailleurs dans le pays. Les autorités iraniennes ont elles jusque-là donné un bilan de 41 morts incluant manifestants et forces de l’ordre. Elles ont aussi annoncé l’arrestation de plus de 1 200 manifestants. 

Tirs à balles réelles

Ce lundi soir, les protestations ont repris avec les mêmes slogans de « Mort au dictateur » dans la capitale et dans d’autres villes, selon des témoins. À Tabriz dans le nord-ouest, une vidéo diffusée par l’IHR a montré des policiers tirant du gaz lacrymogène contre les manifestants. Le bruit des tirs de balles y est en outre entendu.

Selon de récentes vidéos publiées par l’AFP, la police anti-émeute a, lors des protestations, frappé des manifestants à coups de matraque et des étudiants ont déchiré de grandes photos du guide suprême Ali Khamenei et de son prédécesseur, l’imam Khomeiny. Et d’après des groupes de défense des droits humains, elle a aussi tiré des plombs et à balles réelles sur les protestataires qui ont lancé des pierres, incendié des voitures de police et mis le feu à des bâtiments publics. D’autres images ont montré des femmes enlevant et incendiant leurs voiles ou se coupant symboliquement les cheveux, encouragées par la foule, dans plusieurs villes.

Outre les plus de 1 200 arrestations par les autorités, le Comité pour la protection des journalistes a fait état lundi de l’arrestation de 20 journalistes iraniens depuis le 16 septembre.

L’UE dénonce l’usage « généralisé et disproportionné de la force »

Face à la répression, l’Union européenne a dénoncé l’usage « généralisé et disproportionné de la force ». Condamnant la « répression brutale » de la contestation par Téhéran, la France a indiqué lundi soir qu’elle examinait avec ses partenaires européens « les options disponibles en réaction à ces nouvelles atteintes massives aux droits des femmes et aux droits de l’homme en Iran ».

Le président américain Joe Biden a, lui aussi, dénoncé la répression des manifestations, se disant solidaire des « femmes courageuses d’Iran ». Le Canada a décidé d’imposer des sanctions contre une dizaine de responsables iraniens et d’entités dont la police des mœurs. Et Berlin a appelé l’Iran à « ne pas recourir à la violence » contre les manifestants.

Mais les autorités iraniennes restent fermes. Samedi, le président conservateur Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l’ordre à agir contre les manifestants, qualifiés « d’émeutiers ». Après lui, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a exclu toute « indulgence » envers les instigateurs des « émeutes ».

RFI

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RDC: Kinshasa confrontée à la résurgence d’attaques des «kulunas»

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La terreur règne dans plusieurs communes de Kinshasa à la suite de la résurgence des attaques des « kulunas », criminels qui amputent des membres, tuent, rackettent et volent des biens, le jour comme la nuit. Les autorités assurent que la situation est sous contrôle, mais la flambée des cas inquiète la société civile. Les députés dénoncent un vide sécuritaire dans la capitale.

Le cas le plus récent des attaques des « kulunas » est celui d’un policier tué durant le week-end du 24-25 septembre à coups de machettes dans la commune de Kimbanseke, la plus peuplée des 24 communes de la capitale Kinshasa. Le député provincial Erick Bukula est excédé :

« La police n’arrive plus à contenir le phénomène. Il y a des  » kulunas  » qui abattent, tranchent la main ou la tête de telle ou telle personne, qui blessent même des policiers. Ils sont devenus comme des milices pour des règlements des comptes. »

La police fait, selon lui, face à plusieurs problèmes, dont des effectifs réduits, mais pas seulement : « Dans plusieurs communes, comme dans la commune de Limete par exemple, avec 14 quartiers, vous serez étonnés de savoir qu’il y a moins de quatre sous-commissariats. Dans ces commissariats, vous ne trouverez que trois ou quatre policiers, soit un seul qui a une arme à feu. Donc, il y a un problème d’effectifs, d’équipements et de recrutement des policiers. Le gouvernement national devrait financer la police de Kinshasa en ce qui concerne la sécurité. »

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, assure que la situation est sous contrôle grâce aux opérations de bouclage et des patrouilles de routine. Mais il attend une plus grande collaboration :

« Nous ne sommes pas débordés ni dépassés. Il y a des mesures que nous allons prendre pour endiguer le phénomène. La difficulté, c’est la collaboration de la population, parce que ces  » kulunas  » ne sont pas des extra-terrestres. Ils habitent dans des maisons, des parcelles, ils ont des parents et tout ça. J’appelle la population à collaborer toujours, pour charger les  » kulunas  » pour que ces gens puissent être condamnés par la justice. Nous avons installés des boîtes aux lettres anonymes dans chaque commune pour que les populations se sentent à l’aise de venir dénoncer. »

Des milliers de « kulunas » ont été mis aux arrêts depuis le début de l’année par la police. Certains ont été envoyés au service national pour leur rééducation, tandis que d’autres ont été déférés devant la justice.

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