Le Directeur Général de la Saed, Aboubakry Sow, a entamé une grande tournée dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal, en vue de s’enquérir de l’état de développement végétatif des cultures du paddy de la contre-saison chaude 2 019. C’était en même temps, une visite de prise de contact avec les producteurs de la région Nord. Ainsi, il s’est déclaré satisfait du comportement des cultures, noté dans les champs de riz du delta, du bas delta et dans les autres périmètres des Délégations de la Saed de Dagana et de Podor.
S’adressant à la presse, il a laissé entendre que les récoltes de riz seront satisfaisantes dans la région Nord, « où les producteurs ont déjà pris toutes les dispositions pour démarrer la campagne hivernale de production agricole ».
Le Dg Aboubakry Sow, par ailleurs, maire de la commune de Mery, une localité du département de Podor, située à plus de 300 km de Saint-Louis, a, cependant, déploré avec la dernière énergie, les dégâts très importants causés par les oiseaux granivores (moineaux Quélés-Quéléa et autres espèces) sur une superficie rizicole de 1 250 ha aménagée dans les casiers de la Compagnie agricole de Saint-Louis. Il a rendu un vibrants hommages aux techniciens de la Direction nationale de la protection des végétaux (Dpv), qui se sont surpassés pour faire face à ces oiseaux granivores, mais, malheureusement, ils n’ont pas pu atteindre tous les objectifs du traitement terrestre.
De l’avis du nouveau Dg de la Saed, il est urgent et nécessaire de réfléchir avec nos frères de la Mauritanie sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour réduire, dans les plus brefs délais, ces populations aviaires, à un seuil économiquement acceptable. Pour ce faire, il faudra nécessairement envisager, en étroite collaboration avec les autorités mauritaniennes, des solutions plus adéquates à cet épineux problème de pression aviaire noté dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal. Pour lui, il n’y a que la lutte par voie aérienne, qui pourra permettre de neutraliser ces oiseaux granivores et autres mange-mil enquiquinants qui se reproduisent avec une rapidité déconcertante et qui détruisent en un temps record la quasi-totalité des cultures de paddy, surtout au moment où elles arrivent au stade d’épiaison et de maturation.
Le Directeur Général de la Saed a pu constater, la mort dans l’âme, le rendement de 3 tonnes à l’hectare noté dans ces périmètres rizicoles où les oiseaux granivores ont opéré avant les récoltes, « alors qu’on pouvait noter un rendement moyen de 6 à 7 tonnes/ ha, si ces oiseaux ont été maîtrisés au moment opportun ».
M. Sow s’est également entretenu avec les femmes agricultrices du delta qui lui ont soumis des problèmes de transformation et de commercialisation du riz et autres difficultés auxquelles elles sont quotidiennement confrontées dans le cadre de la campagne agricole. Il a pris bonne note de l’ensemble de ces doléances et a promis de les examiner avec ses proches collaborateurs et la hiérarchie.
De Tilène à Thiagar, de Colonat à Gnith, le Dg Aboubakry Sow a constaté que le matériel agricole et les subventions ont été mis en place au moment opportun et ont permis aux producteurs de dérouler correctement la campagne agricole, « il faudra encore mobiliser quelques tracteurs et moissonneuses batteuses supplémentaires pour accélérer et améliorer la production agricole ». Par ailleurs, il s’est dit très sensible au manque d’eau noté dans les périmètres agricoles du Colonat. Il a, à ce propos, invité les autorités de la Compagnie sucrière sénégalaise, la Saed, les producteurs de cette zone et les autorités administratives, à tenir dans les meilleurs délais, des séances de travail, en vue de voir comment résoudre ce problème crucial.
M. Sow a enfin rappelé que la Saed de 1965 est différente de la Saed d’aujourd’hui, la société sénégalaise a subi de profondes mutations économiques et sociales, « on parle aujourd’hui du Pse, de l’Acte 3 de la Décentralisation, de la territorialisation, du développement intégré et harmonieux de la nation, des collectivités locales, etc. ». Il faut donc élaborer et mettre en œuvre des programmes ambitieux et de grande envergure qui puissent tenir compte de l’ensemble des préoccupations des collectivités territoriales, qui tournent essentiellement autour de l’amélioration des conditions de vie, du cadre de vie, de la résolution des problèmes d’élevage, de maraîchage, d’environnement, de santé. En d’autres termes, il a voulu dire que le développement ne se limite plus au développement agricole, il doit être élargi aux autres secteurs de la vie économique et sociale de la nation.
Mbagnick .k.Diagne/ CHRONIQUES.SN
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