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FOGNY : le manque d’infrastructures sociales de base est la principale cause du développement de la culture du chanvre indien.

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Les jeunes de la localité de Fogny, située dans le département de Bignona sont sortis de leur mutisme pour faire le diagnostique des maux dont la jeunesse fait face. Selon ces derniers, le manque de considération de l’État du Sénégal,  et son absence en matière d’infrastructures fait que les jeunes s’adonnent à la culture du chanvre indien, et la coupe de bois qui leur rapportent beaucoup d’argent.

  Les populations de la localité de Fogny se sentent marginalisées, lésées dans la construction d’infrastructures sociales de base à travers le département de Bignona.

  « L’Etat du Sénégal ne colle pas beaucoup d’importance à Fogny. Il y a beaucoup d’étudiants, d’intellectuels, de cadres originaires de ce fogny », déclare d’emblée Ibrahima Anelka Sané. Le porte-parole des jeunes de Fogny d’ajouter, « on a jamais bénéficié des financements octroyés par les agences mise en place par l’Etat du Sénégal chargées de financer les projets des jeunes . À savoir : Anpej, Papej et Der entre autres ». Face à cette situation de précarité et de pauvreté, M. Sané souligne que les jeunes sont contraints de traverser la frontière  située à quelques encablures pour aller en Gambie à la recherche du premier emploi. D’autres bravent l’océan au prix de leur. Et certains s’adonnent à la culture du chanvre indien, qui est devenue un secteur « très lucratif » dans le Sindian.

  « Beaucoup de jeunes excellent dans cette culture. Maintenant, si l’État du Sénégal entend éradiquer le fléau, il n’a qu’à mettre des infrastructures, où les jeunes peuvent travailler et gagner dignement leur vie », a-t-il suggéré.

« Il nous parle de financements, mais dans l’arrondissement de Sindian, on se sent vraiment marginalisé. On n’a pas vu ces financements, alors que les jeunes en ont besoin pour mener des activités génératrices de revenus », dénonce Ibrahima Anelka Sané.

  « Les villages de Fogny sont vides de leur jeunesse. Tous les jeunes sont partis, il n’y a que des personnes vieilles qui y sont restées. Parce que tout simplement, ces jeunes sont partis chercher du travail pour venir en aide à leurs parents », a-t-il fait savoir.

  En plus, les jeunes de Fogny ont déploré de l’enclavement dont souffre leur localité.

 « Le Fogny est enclavé. Il n’y a pas de routes praticables permettant à la population de voyager tranquillement. Dans tout l’arrondissement de Sindian, les gens trouvent d’énormes difficultés pour se déplacer », ont-ils laissé entendre.

  « L’État du Sénégal ne peut pas arrêter définitivement la coupe illicite du bois si les jeunes n’ont pas d’autres activités parallèles pour vivre. C’est impossible. Il faut trouver des solutions palliatives à la jeunesse pour éradiquer le trafic de bois dans le Fogny », a soutenu Ibrahima Anelka Sané, porte-parole des jeunes de Fogny.

                                                                                                             

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