L’enseignant, A. Diédhiou a été attrait devant le tribunal des flagrants délits de Dakar ce jeudi, pour des faits de viol sur mineure et de pédophilie au préjudice de Y. Ngom, 12 ans et élève dans son établissement. Il risque de croupir les dix prochaines années de sa vie en prison, si toutefois le juge suit le réquisitoire du parquet.
Né en 1972 et condamné une première fois pour détention de chanvre indien, A. Diédhiou serait un contre- modèle dans son noble métier d’enseignant. Chargé de dispenser des cours pour des élèves en classe de CM2 dans une école privée, sise à Keur Mbaye Fall, A. Diédhiou aurait abusé sexuellement de la jeune Y. Ngom, 12 ans, et élève en classe de CE2 dans ledit établissement, le samedi16 décembre 2017.
Revenant sur le film de sa mésaventure à la barre, Y. Ngom teint noir, taille moyenne a expliqué que le jour des faits, elle s’était rendue dans son école à 8h, sur invitation de son bourreau qui lui a demandé de venir assister aux cours de renforcement qu’il organise tous les samedis, pour les élèves en classe de CM2 et CM1.
Cependant à l’heure de la descente prévue à 13h, dit-elle, Aziz Diédhiou a libéré tous ses camarades avant de la retenir dans la classe sous prétexte qu »elle n’a pas su réciter toutes ses tables de multiplication. « C’est ainsi que quelques minutes après, je lui ai demandé la permission de me rendre dans les toilettes pour me soulager. A ma grande surprise, il m’a rejoint sur les lieux au moment où j’enlevais mon slip. Il m’a plaqué au sol, il s’est déshabillé avant de mettre son sexe sur le mien. Sa libido satisfaite, il m’a menacé de me tuer si toutefois, je dis quelque chose à mes parents.Après, il m’a conduit jusque chez moi à 14h 30 mn, avant de rebrousser chemin une fois devant la porte
Interpelé à son tour, Aziz Diédhiou réfute toutes les accusations de sa présumée victime, avant de servir une autre version des faits. « Je n’ai jamais dit à Y. Ngom de venir assister à mes cours de renforcement, les samedis. C’est elle qui est venue de son propre gré, accompagnée de ses deux amies Y. et N. Gomis. Car, ces dernières sont en classe de CM1
Avant de poursuivre : « A 13h, comme tous ses autres camarades, on est sortis de l’école. J’ai scindé la classe en deux groupes en fonction de leur lieu d’habitation. Y. Ngom faisait partie du groupe d’ et N Gomis et j’ai pris le soin de les accompagner . C’est en cours de route qu’Y. Ngom m’a demandé de venir chez ses parents pour que je leur rappelle sa cotisation pour l’organisation de l’arbre de noël de l’école. Sur ce, on est partis jusque chez elle. Une fois devant la porte avec elle, son jeune frère m’a dit que ses parents étaient absents. J’ai rebroussé chemin. Et, il faisait 13h 20 mn. A 16h, sa mère me joint au téléphone pour me parler de viol, alors que je n’ai jamais entretenu de rapports sexuels avec sa fille », s’est-il défendu.
N. Diatta maman de la victime quant à elle, a soutenu : « Ce jour-là, ma fille est rentrée à 14h 30 mn. Et avant cette heure, je suis partie à deux reprises à l’école pour la chercher. . Et au moment où, Diédhiou se présentait chez moi avec ma fille, j’étais bien présente à la maison tout comme mon mari ».
Le conseil de la partie partie civile, a réclamé 5 millions de nos francs à titre de dommages et intérêts après avoir demandé au juge de déclarer le prévenu coupable des faits qui lui sont reprochés.
Prenant son contre-pied, la défense a plaidé la relaxe au bénéfice du doute. Selon Me Diallo, son client est victime d’une large cabale et, il n’a jamais signé le procès-verbal. Et rien ne prouve, dit-il, que sa présumée victime est née en 2006, en dépit de son apparence. Du moment que, affirme-t-il, celle-ci, n’a pas d’acte d’état-civil. Et en vertu de l’article 29 du Code de la famille, l’état des personnes est prouvé forcément par un acte d’état-civil.
le juge a fixé le délibéré au 22 prochain.
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