Connect with us

Actualités

Exploitation sexuelle dans les écoles secondaires: L’intégralité du rapport de Human Rights Watch qui accable le corps professoral…

Publié il y'a

Date :

« Ce n’est pas normal » Exploitation sexuelle, harcèlement et abus dans des écoles secondaires au Sénégal… C’est là le titre du rapport qui, depuis un certain temps fait couler beaucoup de salives. Human Rights Watch, puisque c’est de cette ONG qu’il s’agit, dénonce les abus et exploitations sexuelles dans les établissements secondaires du Sénégal. Un rapport qui n’a pas manqué de provoquer la colère du côté du ministère de l’Education nationale.

Il y a des professeurs qui te disent « sors avec moi, je vais te donner des ressources » (Extrait de la page 28 du rapport)

Différentes formes de violences sexuelles demeurent omniprésentes dans les écoles secondaires au Sénégal.53 Human Rights Watch a constaté que l’exploitation sexuelle et le harcèlement à l’école par les enseignants constituaient un problème important, mais rarement dénoncé, dans les écoles secondaires.54 Les élèves sont particulièrement vulnérables à ces abus sur le chemin de l’école, autour des domiciles d’enseignants, ainsi que lors des soirées d’élèves, parfois organisées dans les locaux de l’école.55

Les enseignants abusent de leur position d’autorité lorsqu’ils abordent leurs élèves pour des raisons sexuelles, en violation de leur éthique professionnelle et, dans certains cas, lorsque les filles ont moins de 16 ans, en vertu de la législation sénégalaise.

Dans certaines régions où Human Rights Watch a mené des recherches, le faible taux de maintien des filles à l’école semble être étroitement lié à la crainte que les filles soient exposées au harcèlement sexuel et à la violence sexiste à l’école, ou que les filles courent un risque élevé de grossesse à cause de l’environnement scolaire.56

Aperçu (Page 29)

Human Rights Watch a constaté que certains enseignants et membres du personnel scolaire avaient des relations sexuelles avec des filles, dont beaucoup étaient des enfants au moment où cela s’était produit. Six filles et jeunes femmes ont déclaré à Human Rights Watch qu’elles avaient été victimes d’exploitation sexuelle, de harcèlement ou d’abus dans le contexte scolaire. Dix autres filles et jeunes femmes ont fourni des informations sur des cas d’exploitation sexuelle, de harcèlement et d’abus de leurs amies ou de leurs proches.

Bien que Human Rights Watch ne formule aucune affirmation concernant l’ampleur de l’exploitation sexuelle, du harcèlement ou de la maltraitance scolaire par les enseignants dans les écoles secondaires de tout le Sénégal, les preuves obtenues dans les régions où nous avons mené des recherches suggèrent que les tabous et les stigmates sociaux ont réduit au silence de nombreuses filles et jeunes femmes victimes d’exploitation sexuelle, de harcèlement et d’abus à l’école. Les conclusions dans les sections suivantes sont cohérentes avec les preuves rassemblées par le gouvernement, les agences des Nations Unies et les organisations nationales et internationales, qui montrent que la violence sexuelle et sexiste en contexte scolaire est un grave problème dans le système éducatif, et que ces abus ont lieu dans les régions où nous avons effectué les recherches, ainsi que dans d’autres régions du pays.57

Selon les preuves recueillies dans les écoles et les communautés, certains des cas inclus dans cette section étaient le plus souvent décrits par les élèves – et dans une certaine mesure, par les enseignants et les responsables scolaires – comme des « relations » entre enseignants et élèves. Human Rights Watch estime que cette description peut saper la gravité des abus, influer sur la dénonciation de tels abus et brouiller la perception des responsables de l’école quant à la gravité de ces abus.

Ces dernières années, certains enseignants ont été poursuivis pour avoir violé ou agressé sexuellement des élèves. Bien que ces poursuites aient transmis un message fort selon lequel les abus sexuels contre les enfants seront sévèrement punis, de nombreux autres abus – notamment l’exploitation sexuelle par des enseignants – restent impunis.

Abus de pouvoir de la part des enseignants (Page 31 et 32)

Si tu refuses, il te donne des très mauvaises notes ou te renvoie. —Kodda , 17 ans, Medina Yoro Foulah, octobre 2017

Toutes les directrices et tous les directeurs d’école interrogés par Human Rights Watch ont condamné les abus sexuels ou le harcèlement à l’encontre des élèves, et la plupart n’ont pas reconnu ouvertement des cas présents de harcèlement sexuel dans leurs écoles. Pourtant, sur la base d’entretiens individuels et de discussions de groupe avec des élèves de cinq écoles, Human Rights Watch a constaté que certains enseignants entretenaient des « relations » avec des élèves de ces écoles – qui constitueraient dans de nombreux cas des infractions sexuelles – et les élèves sont souvent exposées au harcèlement sexuel et aux connotations sexuelles injustifiées des enseignants.

Plusieurs élèves ont décrit à Human Rights Watch comment les enseignants tentaient d’exploiter ou de contraindre les élèves filles, en leur offrant de l’argent, de meilleures notes, de la nourriture ou des objets tels que des téléphones portables et de nouveaux vêtements.60 L’étude du gouvernement sur la violence sexuelle et sexiste à l’école, citée dans une section précédente, montre que les filles interrogées ont signalé qu’elles subissaient la coercition « comme une forme grave et récurrente de violence ».61

Dans au moins trois cas documentés par Human Rights Watch, les enseignants ont approché leurs élèves en demandant une faveur ou en réclamant leurs numéros de téléphone en privé. Selon Maïmouna, 16 ans, qui vit à Medina Yoro Foulah, « les enseignants prennent les numéros des élèves et les appellent la nuit ». Dans son cas, son professeur de français l’a envoyé chercher de l’eau pour lui, et lui a ensuite demandé de la lui rapporter dans sa chambre à l’école : « Mais après, il m’a rejoint là-bas et m’a demandé mon numéro de téléphone. » Maïmouna a refusé.62

Un directeur d’école de Sédhiou a expliqué à Human Rights Watch comment l’un des enseignants de son ancienne école de Sédhiou avait harcelé une élève. Il a enquêté sur l’affaire parce que la mère de l’élève avait menacé l’enseignant d’une action en justice : « C’était [à propos d’] une enfant de 5 ème – elle avait 13 ou 14 ans. Je les ai appelés [enseignant et élève] et elle m’a tout raconté. Dans ce cas, la mère de l’élève a déposé un rapport [auprès du directeur]… elle a dit qu’il fallait que ça cesse ou qu’ils se retrouveraient devant les tribunaux. Donc, c’était sérieux. Il s’agissait d’un cas de harcèlement et de pression… [L’enseignant] avait l’habitude de dire ‘Je te retrouve à la maison’ . Vraiment, c’était
louche. Il lui a dit : ‘Si tu ne m’aimes pas … je te mettrai un zéro [aux examens]’ [et] ‘Je t’ai appelé, tu m’as donné ton numéro mais tu ne m’as pas appelé’ . »63

Certaines élèves ont également confié à Human Rights Watch qu’elles se sentaient contraintes d’obtenir de bonnes notes pour le « Brevet de fin d’études moyennes », un examen permettant aux élèves de poursuivre leurs études secondaires au lycée, et à l’examen du « Baccalauréat » à la toute fin du lycée. Selon certaines élèves, il est très difficile de réussir ces examens et nombre d’entre elles se retrouveront à redoubler l’année afin d’obtenir de meilleures notes.64 C’est pourquoi les filles sont particulièrement vulnérables à l’exploitation sexuelle au cours de l’année scolaire précédant l’examen.

Le phénomène fréquent de l’exploitation sexuelle en échange de bonnes notes est souvent familièrement appelé « notes sexuellement transmissibles » et, selon des organisations non gouvernementales et les médias, cela existe aussi bien dans les zones urbaines que rurales.65

In extenso, l’intégralité du rapport de HRW:

Rapport HRW sur les violences sexuelles

senego

Cliquez ici pour commenter

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Actualités

Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

Publié il y'a

Date :

Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

Continuez la lecture

Actualités

Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

Publié il y'a

Date :

Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

Continuez la lecture

Actualités

Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

Publié il y'a

Date :


La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

Continuez la lecture

Articles tendances