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Évènements du 16 février 1994: Le Jour où le Sénégal frôlé le chaos

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Voilà 21 ans que six policiers et un civil ont perdu la vie suite à une manifestation de l’opposition conduite par Me Abdoulaye Wade. Le 16 février 1994 était une journée horrible pour les Forces de l’ordre et les Sénégalais tout court. Retour sur les péripéties d’un chaos politique. Le Quotidien publie un dossier réalisé pour célébrer le 20ème anniversaire de ces événements tragiques avec les témoignages de certains acteurs de l’époque. Aujourd’hui, 21 ans jour pour jour.

Le mois de Ramadan n’a pas toujours été vécu sans soubresaut tragique. Une histoire politique du Sénégal tachetée de sang n’a également pas démarré avec les manifestations violemment réprimées le 23 juin 2011. Il y a 21 ans, la police a vécu une journée horrible. En effet, le 16 février 1994, le Boulevard général de Gaulle avait été le terrain d’affrontements sanglants. Le bilan faisait état de six policiers morts, d’un civil tué à l’arme blanche et des dizaines de blessés.

Les accrochages avaient ponctué un meeting initié par la Coordination des forces démocratiques (Cfd), coalition de l’opposition à l’époque, à la tête de laquelle figurait Me Abdoulaye Wade. Le climat politique était tendu.

Le Vice-président du Conseil constitutionnel avait été assassiné l’année précédente, entraînant l’emprisonnement de certains responsables libéraux dont le Pape du Sopi lui-même. La Présidentielle et les Législatives de 1993 étaient contestées. La médiation

menée par le Khalife général des tidianes de l’époque, Abdoul Aziz Sy Dabakh, tardait à donner des résultats. Les syndicats d’enseignants étaient en pleine grève. La dévaluation du franc Cfa avait suscité un malaise socio-économique. Voilà le contexte et les ingrédients d’une journée amère. Macabre.

Wade : «Si vous voulez marcher, eh bien marchez !»

S’appuyant sur le mouvement des Moustarchidines wal moustarchidati, la Cfd décida de tenir ce rassemblement. La tension était palpable un peu partout à Dakar, notamment dans la banlieue. Présidée par Landing Savané et Me Abdoulaye Wade, le meeting a connu un succès. Les orateurs étaient très en verve. Le secrétaire général du Pds avait ravivé les ardeurs lorsqu’un jeune s’était emparé du micro pour inviter ses camarades à manifester à travers les rues de la capitale.

La demande était pressante. Il fallait la satisfaire. Clôturant le meeting, Me Wade souffla sur les braises : «Vous voulez marcher, eh bien marchez !» Les jeunes empruntèrent alors les rues et se frottent aux Forces de l’ordre. Impuissant, l’Etat n’avait fait que constater ses morts. Néanmoins, il lui fallait rebondir.

Une centaine de membres du mouvement des Moustarchidines sont arrêtés. Ils accompagnent Me Abdoulaye Wade, Landing Savané, Pape Oumar Kane, Habib Sy (ancien directeur de cabinet de Wade), Cheikh Tidiane Sy (ancien ministre de la Justice) et le frère de l’actuel khalife des tidianes de Tivaouane, Pape Malick Sy.

D’autres responsables libéraux avaient été placés en garde à vue avant d’être libérés. Le ministre de l’Intérieur, Djibo Kâ, prononça «l’interdiction» de toute activité du mouvement moustarchidine «sur toute l’étendue du territoire».

Manque de vigilance ou complot d’Etat ?

L’attitude des services de l’Etat n’avait pas manqué de soulever des interrogations. La police avoua qu’elle avait été surprise, même si tout au long de la Route nationale 1, des colonnes de jeunes quittaient la banlieue pour rejoindre le lieu du rassemblement non sans avoir des accrochages avec les Forces de l’ordre. L’émotion passée, il a été confirmé que les services de renseignements étaient bien au courant des intentions et des préparatifs des militants de la Cfd.

Toutefois, rien n’avait été fait pour anticiper sur de très probables débordements. A l’époque, il faut relever que le camp du pouvoir (Parti socialiste) bouillonnait en perspective du congrès «sans débat» de 1996.

Entre le ministre de l’Intérieur Djibo Kâ, l’homme fort du Palais Ousmane Tanor Dieng et Moustapaha Niasse, ce n’était pas le grand amour. C’était un combat à mort. Une semaine après, les services du ministère de l’Intérieur avaient dénoncé une rétention d’informations à des fins inavouées tout en précisant que la présidence de la République détenait bel et bien des éléments de renseignements sur une très plausible dégénération du meeting du 16 février.

La réplique ne s’était pas fait attendre. Les collaborateurs de Ousmane Tanor Dieng avaient vite balayé de telles accusations en tentant de mettre en relief une organisation policière «dépassée» et «obsolète». Finalement, le Président Abdou Diouf avait voulu une décrispation de la situation politique et l’avait obtenue.

Il avait reçu Me Wade le 5 janvier 1995. Sa deuxième entrée dans le gouvernement socialiste avait été jugée possible à partir de ce jour. Le Premier ministre Habib Thiam avait déjà «travaillé» les syndicalistes et certains opposants. Un gouvernement élargi aux opposants avait vu le jour.

La tension politique avait baissé alors que la police n’avait pas fini de faire le deuil de six de ses éléments.

Le Quotidien

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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