Aucun convoi de nourriture n’a pu atteindre la région depuis décembre alors que d’après les Nations unies, 400 000 personnes vivraient dans des conditions proches de la famine. L’administration du Tigré, sous contrôle des rebelles, a publié hier un rapport sur la malnutrition dans la région. La faim aurait déjà fait plus d’un millier de morts.
Entre juillet et octobre 2021, environ 1500 Tigréens seraient mort de faim selon un rapport du bureau régional de la santé. Des chiffres publiés par les rebelles tigréens et que l’on ne peut pas vérifier indépendamment.
En tout, plus de 5 400 individus auraient fait les frais de la crise humanitaire, du manque de médicaments. Victimes notamment de la famine, mais aussi de maladies infectieuses.
L’an dernier, seulement 15% de l’aide nécessaire a pu entrer au Tigré. Le blocus humanitaire du gouvernement éthiopien s’est encore un peu plus resserré en fin d’année dernière. Aucun convoi n’a pu apporter de l’aide depuis le 15 décembre.
Pour justifier son blocus, le gouvernement accuse les rebelles tigréens de détourner l’aide ou bien d’attaquer les convois. Les Forces de défense tigréennes accusent quant à elle Addis-Abeba de volontairement vouloir asphyxier la région.
Le dernier convoi, qui devait transporter 800 tonnes de nourriture au Tigré, a été annulé au dernier moment lundi alors que des combats avaient lieu sur la seule route d’approvisionnement qui mène à la région.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a prévu de discuter aujourd’hui, une fois de plus, de la situation humanitaire au Tigré.
